De nombreux patients atteints de scléroses en plaques et autre affections neurologiques, en traitement de chimiothérapie ou de bithérapie ou encore souffrant du glaucome nous contactent pour plus d’informations sur le chanvre médical. En effet, ces pathologies sont souvent citées quand les médias abordent la question. Le cannabis est parfois mentionné dans la littérature médicale et les sites spécialisés. Il est aussi un sujet de discussions angoissées sur les forums. Peut-on traiter les symptômes d’une maladie avec du cannabis ? Quelles sont les effets indésirables et les conséquences à moyen terme ? Peut-on réduire
les risques de ce traitement ?
Médecine ancestrale
Le cannabis est déjà mentionné dans les traités médicaux du premier empire chinois. Onl’utilise encore aujourd’hui dans de nombreuses médecines traditionnelles. Il était très présent dans la pharmacopée occidentale jusqu’à la première guerre mondiale. On l’utilisait pour beaucoup d’indications, sûrement trop mais les alternatives n’étaient pas aussi nombreuses qu’aujourd’hui. Après la deuxième guerre, il a été remplacé par des extractions chimiques de plantes puis des produits de synthèse. Ces usages passés ne constituent pas forcément un gage d’efficacité, c’est au moins la garantie d’une expérimentation sur des millénaires. Rien à voir avec les médicaments modernes ! Aucuns rapport, ni traité scientifiquedu 19ème et du début du 20ème ne mentionne de contre-indication majeure ou de désastre sanitaire suite à cette utilisation massive.
Médecine interdite
C’est d’abord l’attrait et la concurrence de la nouveauté qui ont chassé le chanvre de la pharmacopée. De nombreux produits plus puissants et plus faciles à doser et à utiliser arrivaient chaque année sur le marché. Pendant longtemps, la recherche a été exclusivement orientée vers les chimiques. Dans le même temps, le cannabis est devenu un produit strictement interdit pour des raisons plus idéologiques et économiques que scientifiques. Ce n’est qu’à partir des années 80 que le potentiel des plantes a été à nouveau massivement exploité tant par les patients que par les industriels. Le chanvre fait partie des plantes redécouvertes, l’épidémie de SIDA a contribué à la diffusion de cette automédication car elle a touché une population qui consommait du cannabis récréatif et qui a donc rapidement constaté les effets positifs de cet usage. Après vingt ans de lutte, l’usage du cannabis synthétique et plus rarement de la plante est autorisé dans de nombreux pays dans le cadre des traitements chimiques afin de réduire les vomissements, de stimuler l’appétit et la joie de vivre. Mais la procédure est souvent complexe, dissuasive, peu utilisée sauf aux USA et au Canada.
Médecine ancestrale du chanvre bio
Un produit actif
Pour ne pas donner de fol espoir, il faut préciser que le cannabis protège, stimule et soulage mais ne guérit rien, malheureusement. Il faut aussi savoir que la dose utile pour bien des indications thérapeutiques est inférieure à la dose utilisée par les usagers récréatifs. Par contre, d’autres applications nécessitent un taux important de substances actives. Comme la morphine ou la benzodiazépine, le chanvre peut provoquer des effets psychoactifs et physiques jugés indésirables par de nombreux patients. Il est donc important de pouvoir doser convenablement et d’avoir les bonnes pratiques dans les actes préparatoires. C’est un gros problème pour les utilisateurs de la plante car il est difficile de se procurer un produit titré. Voilà pourquoi de nombreux malades voudraient utiliser des produits plus médicalisés comme le Dronabinol ou le Sativex. Ces produits ne contiennent pas tous les composants de la plante, ils ne sont donc pas conseillés pour des posologies élevées car le THC pur favorise les crises d’angoisse et les perturbations psychologiques.
Médicament ou plante ?
D’après de nombreux témoignages d’usagers, il semble que la plante provoque une variation d’effets plus importante et plus maîtrisable à moyenne et haute dose. Je n’ai pas les qualifications requises pour parler des médicaments, les médecins peuvent mieux vous renseigner. Pour les plantes, malgré l’interdiction dans la plupart des pays, le nombre de patients sous cannabis avec ou sans l’assistance du corps médical progresse constamment. Les produits du marché noir ne présentent aucune garantie sanitaire et leurs taux de principes actifs est très inconstant. Ils sont dangereux pour des malades sans une bonne expérience antérieure du cannabis. Avec un peu de maîtrise de la cannabiculture, il est possible de sélectionner puis de reproduire la ou les plantes qui conviennent à l’usager. C’est illégal et contraignant mais c’est un des seuls moyens pratique et accessible à presque tous. Le plus handicapés doivent trouver une assistance pour déléguer, c’est encore plus difficile. Les patients cherchant un effet calmant choisiront les génétiques majoritairement cannabis Sativa Indica, le cannabis Sativa Sativa a un effet plus stimulant. Les hybrides présentent des effets combinés intéressants, parfois indésirables. En général, le THC est recherché pour les pathologies neuromusculaires et le CBD pour la pression intraoculaire et les douleurs inflammatoires. Certains grainetiers sur Internet fournissent les analyses moyennes de leurs variétés.
Quelle dose ?
La recherche est encore très insuffisante pour pouvoir établir un tableau indicatif exhaustif des posologies pour chaque pathologie. De plus, la réaction au cannabis est très variable d’un individu à l’autre. On observe généralement qu’un tiers réagit négativement, un tiers est mitigé et un tiers est positif. Il faut toujours partir d’une posologie minimum pour trouver le bon seuil d’effet et éviter les désagréments ou le surdosage. Ce processus peut prendre des semaines mais il est primordial. Il est donc possible que cette expérimentation se solde par l’arrêt du cannabis car les observations sont majoritairement négatives. Le risque d’un test progressif n’est pas très important. Le chanvre n’a pas de dose mortelle. Les effets d’une prise se dissipent après 4 heures pour la fumée et 8 heures pour l’ingestion même pour les fortes doses. Il n’y a pas de séquelles irréversibles d’un bref épisode de consommation. La plupart des patients réceptifs trouvent le bon dosage avant d’avoir trop d’effets indésirables.
Fumer des joints ?
La forme la plus courante de consommation du cannabis est le joint, une cigarette roulée d’un mélange de tabac et de cannabis. On ne peut pas conseiller de fumer, c’est une activité nocive pour l’arbre respiratoire et encore moins du tabac, c’est une drogue addictive cancérigène. Si vous êtes déjà un irréductible fumeur, essayer de consommer le cannabis pur pour éviter la nocivité croisée. Pour inhaler les substances actives sans carbonisation, il existe des dispositifs performants de vaporisation à tous les prix. Ces systèmes fonctionnent parfaitement pour les fleurs (herbe), certains comme le Volcano atteignent des températures plus élevées mieux adaptées pour la résine (shit) ou pour l’extrait placé sur un support végétal (huile)
Ils permettent de ressentir rapidement les effets et donc de moduler plus précisément la prise.
Manger du chanvre
L’ingestion est une autre pratique moins dangereuse que le pétard mais plus délicate à maîtriser car l’effet avec sous ou surdosage est ressenti longtemps après. Il est très long, ce n’est pas non plus toujours souhaitable. Il faut préparer la fleur de cannabis en fonction de son besoin. Pour stimuler l’appétit et l’humeur, l’inhalation est préférable. Pour calmer des douleurs inflammatoires, il faut infuser 5 minutes dans du sucre liquide chaud puis couvrir d’eau bouillante pendant 5minutes et consommer la tisane filtrée. Pour calmer les douleurs musculaires, se relaxer et mieux dormir, il faut infuser le chanvre au moins 30 minutes dans du lait entier ou du beurre fondu puis rallonger à l’eau, infuser encore 30 minutes et boire la tisane. On peut aussi faire des pâtisseries à basse température de cuisson en incorporant la farine de fleur ou de la cuisine au beurre de Marrakech, une préparation grasse à base de chanvre. Pour ces effets, on peut aussi faire une teinture mère de chanvre comme pour les autres plantes médicinales, le dosage par goutte est alors facile à trouver et à reproduire. Cette teinture très diluée, au taux légal de 0,3 %, protège de l’artériosclérose et favorise les connexions neuronales attaquées par les maladies dégénératives comme Alzheimer
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Isolation chanvre bio, matériau écologique, avantages : Un matériau sain et naturel, idéal pour isoler sa maison
Le chanvre est un matériau d’isolation 100% écologique qui présente de nombreux avantages.
Très bon isolation phonique et thermique, le chanvre est entres autres imputrescible, ininflammable et répulsif contre les rongeurs
Isolation chanvre, matériau écologique
Le chanvre est un matériau écologique parfait pour l’isolation dans l’habitat. Alors que la culture du cannabis indica est interdite en France en raison de sa teneur en psychotropes (THC), celle du cannabis sativa ou chanvre textile est tout à fait légale. Le chanvre a la capacité extraordinaire de pousser vite, sans engrais, désherbant, ni pesticide et sans épuiser les sols. Le chanvre est donc un matériau 100% écologique, biodégradable à la déconstruction.
Dans la construction, on utilise l’écorce de la tige, appelée chènevotte. C’est un isolant parfait pour l’isolation des combles, des cloisons et des planchers.
Pose de panneau isolant de chanvre bio
Isolation chanvre, avantages
L’isolation au chanvre présente de nombreux avantages :
Excellent isolant thermique et phonique : la densité et l’enchevêtrement des fibres de chanvre en font un isolant thermique et phonique de haute qualité. Conductibilité thermique : 0.04W/m°C Isolant sain : perméable, la fibre de chanvre laisse respirer les murs. En effet, elle supprime les ponts thermiques liés à une isolation trop imperméable à l’air. Cette caractéristique confère au chanvre l’avantage d’isoler la maison aussi bien lors des grands froids que lors des grandes chaleurs Résistance naturelle aux nuisibles : très indigeste, les rongeurs fuient la fibre de chanvre. Associé à la chaux, le chanvre protège efficacement la maison des insectes et animaux indésirables (acariens, rongeurs…) Excellente résistance à l’eau : le chanvre a la capacité d’absorber sans dommage quatre fois sa masse en eau. Cette résistance à l’eau (pour preuve, les cordages des bateaux sont souvent en fibre de chanvre) est l’un des secrets de la longévité et de la bonne tenue du chanvre Bonne protection au feu : la faible densité des particules de chènevotte (écorce de la tige utilisée comme isolant) assure une bonne protection au feu
100% écologique : de culture facile, sans engrais ni pesticide, le chanvre est naturel, biodégradable à la déconstruction Grand confort de pose : contrairement à la laine de verre ou de roche très irritante pour la peau et les yeux, la pose d’un isolant en chanvre est agréable et sans danger pour la santé Matériau disponible sous de nombreuses formes : il existe sur le marché de nombreuses formes d’isolant en chanvre. Laine de chanvre en rouleau, panneau semi-rigide de laine de chanvre, filasse, fibre de chanvre ou encore fibre en chanvre stabilisé et traité au silicate.
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Le chanvre est un produit d’innovation en plus d’être écologique et économique. La demande grandissante du béton de chanvre dans la construction, et plus particulièrement les locaux d’habitation, a nécessité la mise en place de recommandations professionnelles définissant les règles d’utilisation et d’exécution de ce matériau associant un granulat végétal et un liant.
Petit historique
Depuis les années 60, l’industrie des fibres est dominée par les fibres synthétiques (polyester, polyamide, …) au détriment des fibres naturelles. Ces dernières regroupent les fibres animales (laine, alpaga, angora, …) et les fibres végétales (coton, lin, chanvre, …). La FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) souhaite sensibiliser les consommateurs à la qualité des fibres naturelles végétales, ce qui permettrait d’accroître les revenus des paysans. Elle souhaite également promouvoir des mesures améliorant l’efficacité et la pérennité de la production. En Europe, les fibres végétales connaissent un regain d’intérêt depuis une dizaine d’années. Le contexte économique (recherche de réduction des coûts des matières) et environnemental (réduction des impacts des produits industriels sur l’environnement) a permis l’émergence de nouveaux débouchés pour ces fibres : transport (automobile et nautisme), construction (isolation, aménagement…), agroalimentaire (emballage), agriculture (paillage, feutres pour culture hors sol). Les secteurs plus traditionnels comme le textile et la papeterie sont ainsi relégués au second plan. L’ADEME a d’ailleurs fait de l’utilisation des fibres végétales dans le secteur industriel un axe important de son travail, et soutient la recherche et le développement dans ce domaine.
Qu’est-ce que le chanvre ?
Le chanvre est une plante extraordinaire que nous sommes en train de redécouvrir et qui est aujourd’hui cultivée en France. Elle pousse vite, sans engrais, produit beaucoup et n’abîme pas les sols. Traditionnellement, on se servait du chanvre pour faire des cordages, mais aussi des vêtements (comme les premiers jeans !).
Maison construite à base de béton de chanvre bio
Les caractéristiques du béton de chanvre
Comme un béton traditionnel, le béton de chanvre est issu d’un savant mélange entre différents produits. Ses caractéristiques et ses applications dépendent du dosage de chaque produit. Le mélange contient une chaux spécifique, de la chènevotte (partie cellulosique du chanvre) et de l’eau. La chaux employée est composée pour la majeure partie de chaux aérienne, puis de chaux hydraulique et de pouzzolane (poudre de roches volcaniques). Selon les proportions de chaux et d’eau, le mortier sera destiné à différentes utilisations : isolation en toiture, remplissage de structure porteuse, montage de mur, réalisation de dalle isolante ou d’enduit décoratif et isolant. Les performances mécaniques, acoustiques et thermiques varient également en fonction du mélange utilisé. Il est donc possible d’opter pour telle ou telle formulation afin de répondre à un objectif précis. La chènevotte possédant une porosité très élevée (de l’ordre de 60 %), les performances des mortiers restent cependant d’un très bon niveau, quel que soit le mélange.
Bonne absorption acoustique donc, bonne conductivité thermique mais également forte capacité à réguler les taux d’humidité de l’air ambiant ce qui apporte un réel confort à l’intérieur des bâtiments, aussi bien l’été que l’hiver. Des essais ont été effectués pour comparer le béton de chanvre à des bétons plus traditionnels : béton cellulaire et briques alvéolées en terre cuite de type Monomur. Il en résulte que l’isolation thermique est supérieure avec le béton de chanvre, alors même que les conductivités de ces matériaux sont proches. La différence s’expliquerait par le fait que le chanvre est capable d’absorber davantage d’humidité.
Mise en œuvre
Le béton de chanvre peut être utilisé traditionnellement en remplissage dans des coffrages et plus récemment projeté mécaniquement par voie sèche sans coffrage, afin de réaliser des murs intérieurs ou extérieurs, au moyen d’une pompe à béton qui incorporera une faible quantité d’eau à la sortie de la lance afin de limiter le retrait. L’épaisseur du béton de chanvre sera fonction du niveau d’isolation à atteindre.
Le béton de chanvre convient pour bien d’autres applications : conception de murs ou de cloisons lorsqu’il est associé avec une ossature bois, contribué à l’isolation d’une toiture ou à la réalisation d’une dalle isolante, être appliqué comme un enduit décoratif intérieur (esthétique et isolant). En outre, le béton de chanvre apporte une bonne inertie à la maison et permet donc de réaliser des économies d’énergie.
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Le chanvre, une plante aux nombreuses vertus est présent dans nos régions depuis l’antiquité. Cultivé en toute légalité, il pousse très rapidement et sans aucun engrais. Parfaitement adapté à notre climat, le chanvre est produit en grande quantité sans pour autant abîmer les sols. Cet arbuste au cycle de croissance très rapide ne réclame ni désherbant ni pesticide. 100% naturel, et très résistant ce végétal charismatique a su trouver sa place dans le petit monde des matériaux écolos. Après les cordes et les textiles, le chanvre se reconvertit dans l’habitat où il se positionne comme un isolant de choix. Cette semaine BricoleurDuDimanche vous invite à découvrir cet isolant aussi naturel que performant.
Le chanvre, un isolant efficace
Si les laines de verre et de roche ont un très fort pouvoir isolant elles présentent quelques inconvénients pour notre santé et notre environnement. Composées de microfibres irritantes qui s’infiltrent dans notre organisme par les voies respiratoires, ces isolants sont considérés comme potentiellement risqués, particulièrement lors de leur installation, qui réclame de nombreuses précautions. Ils sont d’ailleurs interdits chez nos voisins allemands, qui considèrent leur manipulation cancérigène (nous y reviendrons lors d’une prochaine enquête sur le problème des isolants minéraux). Il est donc préférable de les remplacer par des matériaux sains et écologiques, comme le chanvre.
Grâce à son fort pouvoir isolant et aux nombreux avantages qu’il apporte, le chanvre ne cesse de se développer sur le marché de l’habitat écologique français. Avec un faible coefficient de conductivité de 0.039 (entre 0,041 et 0,050 pour les laines minérales), cet isolant est idéal aussi bien lors des grands froids que pendant la période estivale. Non content de nous protéger des variations thermiques, le chanvre est aussi un excellent isolant phonique.
Rouleau d’isolant naturel à base de chanvre bio
Le chanvre sous toutes les formes
C’est principalement la chènevotte, écorce de la tige du chanvre qui est utilisée pour isoler nos maisons. Trop sujette à l’humidité et peu résistante au feu, la chènevotte est obligatoirement traitée avec d’autres matériaux lors de son conditionnement pour améliorer sa résistance aux flammes. Il existe différentes formes d’isolant en chanvre, ce qui influe sur l’efficacité de l’installation. La laine de chanvre, en rouleau de 10m, de 0.60 m de large pour 80 à 100mm d’épaisseur, est utilisée pour les toitures, les combles, les planchers sur lambourdes ainsi que pour le calfeutrage. Les panneaux de laine, semi-rigides, épais de 40mm, d’une longueur de 1m35 et d’une largeur de 0,60m sont conseillés pour les éléments avec ossature où ils s’installent aisément. La filasse, disposée en vrac s’utilise pour le remplissage manuel ou se mélange avec du béton de chaux pour l’armer et le rendre plus isolant. La fibre du chanvre se mélange également avec de la chaux à laquelle on rajoute parfois du sable pour créer des dalles, idéales pour un effet « vielle pierre ». Les fibres stabilisées et traitées au silicate permettent également une utilisation en vrac et un déversement manuel du chanvre. Si elles offrent la meilleure résistance au feu, leur coefficient thermique est moins intéressant et leur plus prix plus élevé que les autres types de conditionnements.
Dans quels cas utiliser du chanvre
Les rouleaux et les panneaux s’utilisent exactement comme les laines minérales. Ils peuvent se placer aux mêmes endroits, comme dans les combles, les planchers et les cloisons. La mise en place du chanvre est cependant moins longue et fastidieuse que celle des laines minérales et demande moins de précautions, le chanvre n’étant pas du tout irritant pour l’homme. Pour sa découpe il suffit d une règle pour ce guider et d’un couteau à grosses dents. Mélangé à la chaux, le chanvre se transforme en briques résistantes et isolantes aussi bien du point de vu énergétique que du point de vue sonore et vous apporte une régulation hygrothermique intéressante. Idéales pour l’isolation intérieure comme extérieures, pour le doublage des cloisons et même pour la construction de maison, les briques de chanvre vous apportent un confort optimal, en hiver comme en été. Résistants à l’humidité, aux moisissures, aux flammes et aux insectes, les isolants en chanvre sont également d’excellents répulsifs contre les rongeurs et les petits animaux nuisibles. Si le chanvre compte actuellement parmi les meilleurs isolants écologiques du marché, il faut tout de même rester prudent lors de son achat. Le coté écologique et la performance de ce matériau peuvent être rapidement remis en question par un mauvais conditionnement. Dans le marché de l’habitat écologique où tout reste encore à faire, BricoleurDuDimanche ne saurait que trop vous conseiller de rester sur vos gardes et de vous adresser à des revendeurs et des producteurs reconnus comme les Matériaux Naturels de France.
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Procédé d’obtention : Première pression à froid Organes pressés : Graines Nom botanique : Cannabis sativa L. Qualité : 100% pure et naturelle, vierge, première pression à froid, sans aucun traitement chimique, qualité cosmétique et alimentaire Potentiel oxydatif : plusieurs travaux scientifiques reconnaissent les vertus de certaines huiles alimentaires, notamment dans la prévention de certains facteurs de risque de maladies cardiovasculaire. Cette action des huiles passe par certains constituants tels que les acides gras essentiels que notre organisme est incapable de fabriquer, mais aussi l’acide oléique et certains constituants dits mineurs comme les antioxydants. Culture : Biologique, certifiée par Ecocert Greenlife selon le référentiel Ecocert
Huile végétale vierge de Chanvre bio
Propriétés Organoleptiques :
Aspect : liquide huileux fluide
Couleur : vert émeraude à brune
Odeur : légèrement épicée, odeur d’herbe coupée fraîche
Toucher : assez sec, pénètre assez bien dans la peau
Densité : 0.850 – 0.950
Indice de saponification : 190-193
Conditions de conservation : Huile végétale très sensible à l’oxydation. Se conserve 6 à 8 mois après ouverture dans un endroit très frais (de préférence au réfrigérateur), dans son emballage d’origine, fermé, à l’abri de l’air et de la lumière.
Composition en acides gras :
– Lot MV232 :
Acides gras essentiels poly-insaturés (AGPI ou AGE) ou vitamine F : acide linoléique (oméga-6) (56.5%), acide linolénique (oméga-3) (17.1%)
Acides gras mono-insaturés (AGMI) : acide oléique (oméga-9) (10.7%)
Acides gras saturés (AGS) : acide palmitique (6.3%), acide stéarique (2.8%)
– Lot NHV0050 :
Acides gras essentiels poly-insaturés (AGPI ou AGE) ou vitamine F : acide linoléique (oméga-6) (55.1%), acide linolénique (oméga-3) (18.1%)
Acides gras mono-insaturés (AGMI) : acide oléique (oméga-9) (11.6%)
Acides gras saturés (AGS) : acide palmitique (6.2%), acide stéarique (3.0%)
Zoom sur les oméga-3 et 6 : Les oméga-3 et les oméga-6 sont classés acides gras essentiels, car l’organisme humain ne peut les produire. Un apport extérieur est donc indispensable. Les oméga-6, représentés par l’acide linoléique entrent dans la composition des céramides. Ils participent à la reconstitution des lipides épidermiques et interviennent dans la fluidité membranaire. L’acide linoléique permet de limiter les pertes hydriques de la peau tout en présentant des qualités adoucissantes et nutritives. Les oméga-3 (acide gamma-linolénique), en plus de maintenir l’élasticité de la peau, sont largement impliqués dans les processus anti-inflammatoires : ils atténuent les rougeurs et calment les irritations.
L’usage du chanvre bio remonte à plusieurs siècles quand la plante était principalement recherchée pour ses vertus thérapeutiques et anesthésiantes. En Europe, on emploie le chanvre jusqu’au début du XXème siècle contre la peste, les rhumatismes, les douleurs articulaires et certaines pathologies mentales. En 1941, le Cannabis sativa est retiré de la pharmacopée officielle française à cause de son usage détourné en produit stupéfiant. Il faudra attendre 1990 pour que la culture de chanvre sans actif psychotrope soit de nouveau autorisée en France et la vente de son huile précieuse généralisée.
L’huile de Chanvre est une huile végétale aussi originale qu’exceptionnelle. Grâce à sa teneur en oméga-3 et 6, elle présente une composition similaire aux lipides de la peau et se place parmi les huiles végétales les plus riches en acides gras essentiels. Hydratante, régénérante et revitalisante, c’est une huile de prédilection pour les peaux sèches, matures, irritées, fatiguées et déshydratées. On la retrouve également dans la composition de soins capillaires où elle apporte brillance et vigueur à la fibre capillaire.
Avertissement : les graines utilisées proviennent de variétés de chanvre sélectionnées et ne contiennent pas de substance psychotrope.
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La lutte contre le réchauffement climatique est un défi majeur du XXIème siècle. Tous les experts s’accordent pour penser qu’il ne pourra se gagner sans remettre en cause fondamentalement les activités humaines et en premier lieu tout ce qui touche à la construction et à l’habitat.
En France, le Grenelle de l’environnement, au-delà de la prise de conscience qu’il a largement suscité, ne s’y est pas trompé en consacrant le Chapitre 1 de la loi du 21.10.2008 à la performance énergétique des bâtiments et en fixant des objectifs ambitieux : entre autre, tous les bâtiments construits à partir de 2020 devront présenter un bilan énergétique positif.
Dans ce contexte, les « solutions chanvre » s’inscrivent dans une nouvelle pensée de la construction et proposent des réponses globales et adaptées à des problématiques complexes.
Construction d’une maison en chanvre bio
La place de matériaux « biosourcés » et les performances du chanvre
Le choix des matériaux va d’autant plus se répercuter sur le résultat global que l’on s’oriente vers de hauts niveaux de performances pour le bâtiment. Et il est indispensable d’avoir une approche totalement nouvelle de l’évaluation de la qualité des matériaux en prenant en compte la globalité de leurs performances et des incidences à long terme.
Les vertus des matériaux d’origine végétale – matériaux « biosourcés » – y trouvent toute leur expression. Parmi eux, les matériaux chanvre tiennent une place primordiale, grâce aux spécificités de leurs production et à leurs performances : intrinsèques.
Performances techniques
Qu’il s’agisse de mécanique, de thermique, d’acoustiques ou de durabilité, les matériaux à base de chanvre sont dimensionnés pour répondre à toutes les exigences indispensables à la construction d’ouvrages de qualité.
De plus certaines de leurs caractéristiques, permettent d’apporter des solutions pertinentes dans de nombreux cas. Par exemple, la capacité de déformation des bétons de chanvre répond aux exigences des structures bois que se soit en rénovation (remplissage de colombages, plancher structure bois…) ou en construction neuve (remplissage de construction à ossature bois, avec possibilité d’enduit…)
Autre exemple, le fonctionnement hygrothermique des enduits de mortier de chanvre peut être une solution adaptée pour améliorer efficacement la consommation d’énergie des bâtiments anciens.
Enfin, le chanvre et les produits qui en sont issus ont toujours été reconnus pour leur résistance et leur durabilité (voir : Chanvre, production, filière). Les matériaux de construction n’échappent pas à cette réputation ce qui influence favorablement les autres performances des matériaux chanvre.
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Associé à une ossature bois, le chanvre – sous forme de béton de chanvre banché ou de briques à maçonner – est un matériau chaleureux pourvu de bonnes performances écologiques
Chènevotte et fibre
Contrairement à d’autres matériaux écologiques comme la terre crue, le bois ou la paille, l‘utilisation du chanvre dans la construction est assez récente et débute en France dans les années 1980. On utilise d’abord la chènevotte, résidu de la paille de chanvre après défibrage. Les petites paillettes de chènevotte sont mélangées à de l’eau et à de la chaux dans une bétonnière ou dans un mélangeur spécial. Une fois qu’elle a fait sa prise, la chaux assure une sorte de minéralisation de la chènevotte et lui apporte ses qualités fongicides et antiparasitaires.
Le chanvre textile est une plante peu exigeante, capable de produire une biomasse très importante dans des terres ingrates avec très peu d’intrants et d’arrosage et sans protection phytosanitaire. Seule la transformation (défibrage et dépoussiérage) est un peu énergivore, mais on peut valoriser un grand nombre de sous produits. Les fibres longues et très résistantes de la périphérie de la tige permettent d’obtenir d’excellents isolants (laine de chanvre), ou sont utilisées par la filière textile (vêtements, sacs…) ou encore pour fabriquer des papiers spéciaux. La chènevotte brute fournit aussi un isolant en vrac économique, de la litière pour l’élevage ou un paillage couvre-sol pour le jardinage. Quant aux graines, on en tire une huile aux intéressantes propriétés diététiques et cosmétiques… Un bilan écologique très flatteur.
Bloc d’isolant naturel à base de chanvre bio
Béton allégé
En construction, la chènevotte a donc d’abord été utilisée pour le montage de murs en « béton allégé », mélange de chanvre et de chaux utilisé comme matériau de remplissage avec une ossature bois, laquelle peut rester apparente ou être noyée dans la maçonnerie. Le béton de chanvre est également recommandé pour la rénovation de maisons à colombages en remplacement des torchis traditionnels. Contrairement au béton de ciment classique, sa perméabilité à la vapeur d’eau lui permet d’assurer une très bonne gestion de l’hygrométrie sans VMC.
A partir de 25 cm d’épaisseur, le béton de chanvre constitue des murs à isolation répartie très performants, sans ponts thermiques et dotés d’une bonne inertie. Les dosages préconisés varient selon les fournisseurs ; la chaux est en majorité aérienne mais toujours avec un complément de chaux hydraulique, parfois de pouzzolane. Le mélange est déposé entre des banches (planches de coffrage) d’où le nom de chanvre banché. Une fois le coffrage enlevé et le béton bien sec, on le protègera avec un enduit traditionnel sable et chaux à l’extérieur, qui peut être remplacé par du plâtre ou un enduit terre à l’intérieur.
Le béton de chanvre permet également de réaliser des chapes isolantes sur terre-plein avec drainage et hérisson de gravier ventilé (voir à ce sujet le livre de Jean-Pierre Oliva, L’isolation écologique, aux éditions Terre vivante).
Blocs de chanvre
Le maniement du béton de chanvre ne s’improvise pas, une formation spécifique s’impose préalablement. L’association Construire en chanvre a établi des règles professionnelles en collaboration avec les ministères de l’Agriculture, de l’Equipement, et l’agence Qualité construction.
La mise en œuvre du béton de chanvre pose parfois des problèmes de séchage si la construction se fait en période froide et humide. Rien de tel avec les blocs de chanvre, proposés depuis peu par deux fabricants, l’un en Isère, l’autre en Bretagne. L’automatisation de la fabrication et le séchage sur le lieu de production assurent une production homogène et bien sèche. Les blocs se montent à joints croisés avec un mortier de chaux et une truelle crantée spéciale, là aussi en remplissage d’une ossature bois. Les occupants de maisons en chanvre apprécient particulièrement le confort thermique, acoustique et hygrothermique qu’apporte ce matériau naturel et recyclable.
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On ne connaît en Europe qu’une espèce de ce genre de plantes, c’est le chanvre bio cultivé (cannabis sativa). Dans l’Asie méridionale, outre cette espèce, on en trouve une autre qui vient sans culture, et qui sert à un autre usage : comme elle est assez commune dans l’Inde, les botanistes l’ont nommée cannabis indica. Ses propriétés sont analogues à celles de l’opium et du tabac ; elle procure, dit-on, une ivresse gaie, un sommeil profond ou des rêves agréables, suivant la dose ou la préparation que les amateurs font varier à leur gré. D’ailleurs sa filasse est dédaignée par les cordiers comme trop grossière et difficile à mettre en œuvre.
Il est très probable que l’espèce naturalisée en Europe est originaire de la Chine ; cette opinion est généralement admise. Le chanvre bio se trouve dans la Russie asiatique, jusqu’aux frontières connues des deux empires, dans le gouvernement d’Irkoutsk. La plante n’a pas dégénéré en passant au nord de l’Altaï ; les étés de la Sibérie lui conviennent très bien, et suffisent pour amener sa graine à une complète maturité. Comme elle ne diffère point de celle que l’on cultive en Europe, on ne peut méconnaître que l’une et l’autre viennent de la même terre natale, et cette terre ne peut être que la Chine, ou quelque autre contrée de l’Asie méridionale.
On a dit et répété de livre en livre que le chanvre bio peut être cultivé dans tous les lieux habitables : l’exagération est trop évidente pour qu’on ne la reconnaisse pas au premier coup d’oeil, si on regarde comme habitables tous les lieux où l’homme a établi sa demeure.
On n’essaiera point de cultiver le chanvre bio en Laponie, ni vers le sommet des Alpes et des Pyrénées, etc. ; il y a donc une durée des froids qui interdit cette culture. D’autres régions plus vastes, telles que les steppes de l’Asie centrale, le Sahara de l’Afrique, les pampas de l’Amérique méridionale, repoussent toutes les cultures qui exigent une terre bien humectée ; et par conséquent le chanvre bio ne peut y réussir, quoique ces contrées ne soient pas sans habitants. De plus, il faut à cette plante un sol très riche, éminemment végétal, tandis qu’une multitude de végétaux alimentaires se contentent de terres médiocres et même pauvres.
L’Europe a reçu de la Chine une autre plante annuelle comme le chanvre bio, et dont les Chinois tirent aussi une filasse qu’ils préfèrent à celle du chanvre bio pour les cordages : c’est l’abution à feuilles de tilleul (sida tiliae folia). M. Abel, botaniste anglais, en a vu de grandes cultures dans plusieurs provinces de cet empire, et le chanvre bio y tenait beaucoup moins de place. Les Chinois nomment la première xing-ma, et la seconde ge-ma : la première partie de ces noms indique les différences des plantes, et la seconde partie leurs propriétés communes.
Des expériences comparatives faites en Europe sur l’une et l’autre, avec la précision que l’on peut y mettre, seraient d’un grand intérêt pour les arts, et peut-être aussi pour l’agriculture, quel que fût le succès ; elles apprendraient s’il nous convient d’imiter les Chinois en cultivant à la fois le chanvre bio et la plante rivale, ou s’il faut nous borner à celle que nous possédons depuis longtemps, et à laquelle nous ne renoncerions pas tout à fait, puisque les Chinois eux-mêmes la conservent.
La plante nouvelle embellirait les campagnes de ses fleurs jaunes, et de ses larges feuilles ; comme elle n’est pas dioïque, on n’aurait à faire qu’une seule récolte, au lieu de deux que le chanvre bio exige : la première pour les tiges à fleurs mâles, et la seconde pour les porte-graines. Si on se décidait à tenter ces expériences, on les continuerait assez longtemps pour les rendre décisives, on les varierait, on ne laisserait en arrière aucune des recherches propres à les éclairer et les compléter : leur objet mérite à tous égards qu’on s’en occupe avec l’attention la plus sérieuse.
On reproche à la culture du chanvre, lorsqu’elle est faite très en grand, l’insalubrité du rouissage, opération nécessaire pour donner à la matière textile une force qu’elle n’aurait pas sans cette préparation, et pour la séparer entièrement de la partie ligneuse, ou chenevotte. En effet, cet inconvénient est grave, mais peut-être est-il inévitable. Les efforts que l’on a faits jusqu’à présent pour y remédier n’ont pas eu de succès ; en Italie, les machines et les procédés qu’on a mis à l’essai pour remplacer le rouissage ont été promptement abandonnés ; les inventeurs français n’ont pas été plus heureux que les Italiens, et les annonces de broies mécaniques pour la préparation du chanvre non roui ont été démenties par des juges compétents.
Il n’y a pas encore d’espoir fondé que l’on parvienne bientôt à remplacer, par des procédés plus sains, ceux que l’on a suivis jusqu’à présent dans cette industrie agricole, aux dépens de la santé des cultivateurs, et des habitations voisines des eaux où de grandes quantités de chanvre sont soumises au rouissage.
Les Anglais suivent une marche qui les fait échapper à ce danger ; ils ne cultivent que peu de chanvre bio dans les trois royaumes, et se procurent par la voie du commerce celui que leur marine consomme. C’est principalement en Russie qu’ils vont s’approvisionner de cette matière où ils la trouvent en abondance, de bonne qualité et bien préparée. Ils ont essayé de s’affranchir de cette sorte de dépendance qui serait funeste pour leurs forces navales en cas de rupture avec le tzar.
Le chanvre bio du Canada pourrait remplacer celui de l’Europe, si la culture y était suffisamment encouragée ; il s’agissait de savoir s’il serait d’aussi bonne qualité. L’épreuve en fut faite et ne satisfit point. On reconnut cependant que l’infériorité du chanvre bio américain ne tenait qu’à une préparation défectueuse. On ne s’arrêtera pas sans doute à ce premier résultat : on ne perdra pas de vue les avantages réciproques de la métropole et de la colonie, et la culture du chanvre bio s’établira tôt ou tard dans le Canada, non seulement pour la marine anglaise, mais pour d’autres marines de l’Europe.
Aucun autre pays ne semble aussi propre à cette exploitation : un sol d’une admirable fertilité, un fleuve immense, des rivières qui reçoivent les eaux de grands lacs ; le rouissage n’y exposerait point les cultivateurs aux miasmes des eaux infectées ; cette opération serait faite loin de leur demeure, dans des masses d’eau qu’une petite quantité de matière en putréfaction ne pourrait altérer. On a calculé que l’importation du chanvre bio, de Russie en Angleterre, était à peut près le produit de trente-six lieues carrées, ou de la huitième partie de l’étendue moyenne d’un département français ; le Canada peut doubler, tripler ce produit, sans renoncer à aucune des autres cultures propres à son territoire et à son climat.
Le royaume de Naples fournit aussi du chanvre bio à l’Angleterre. Dans la terre de Labour, et aux environs de la capitale, la culture de cette plante était d’une telle extension, que les inconvénients du rouissage avaient pris une grande gravité et provoquèrent la sollicitude du gouvernement. Les cultivateurs eurent ordre de porter leurs chanvres dans le lac d’Agano, pièce d’eau d’une demi-lieue de tour, dont les bords sont réputés malsains, en sorte qu’on s’en éloigne pendant l’été. En consacrant ces eaux à un emploi qui devait les rendre encore plus malfaisantes, on n’ajoutait presque rien à leur mauvaise réputation.
En France on n’a pas la ressource de renvoyer à une colonie lointaine des travaux qui nuiraient ou déplairaient à la métropole ; et comme on n’y trouve rien qui ressemble au lac d’Agano, il faut bien se résoudre à continuer la culture du chanvre bio comme on l’a faite jusqu’à présent. La consommation diminuera quelque peu par l’emploi des câbles de fer dans notre marine. On ne peut s’abstenir de faire des voeux pour que les chenevières soient plutôt restreintes que multipliées, et que d’autres exploitations agricoles aussi lucratives et moins insalubres s’emparent d’une partie des excellentes terres réservées actuellement pour le chanvre bio.
Il semble que l’art du cordier soit sur le point de faire d’importantes acquisitions. Déjà les mémoires de la Société d’agriculture de Turin nous ont annoncé que M. Giobert est parvenu à faire, avec l’écorce de l’acacia vulgaire (robinia pseudo-acacia), des cordes aussi belles et aussi fortes que celles du chanvre bio. On dit que des essais de cordages en coton ont été faits aux Etats-Unis. Sur la Méditerranée, on n’a pas tout à fait renoncé aux cordages de spart. Nous ignorons encore si la préparation de la nouvelle plante chinoise, pour séparer la filasse, ne mérite pas les justes reproches que l’on a faits à celle du chanvre bio.
Préparation du cordage de chanvre bio
Quant au phormium, on sait déjà qu’il ne compromet nullement la santé des manipulateurs. De plus, cette plante est vivace, et sa culture paraît très facile ; mais en quels climats peut-elle prospérer aussi bien que dans la Nouvelle-Zélande ? A quelle latitude faut-il l’arrêter dans notre hémisphère ? Voilà des recherches qui ouvrent aux agronomes une vaste et honorable carrière, quoiqu’elles soient limitées aux matières textiles propres à la fabrication des cordages.
Rappelons ici d’autres recherches dont le chanvre bio et le lin furent l’objet. A l’époque de sa toute puissance, Napoléon offrit une récompense d’un million à l’inventeur d’une machine pour filer ces matières ; mais le génie de la mécanique ne répondit pas à l’appel. Plus tard on fit quelques efforts en Italie ; deux mécaniciens de ce pays produisirent presque en même temps deux solutions différentes du fameux problème et les journaux italiens firent l’éloge de l’une et de l’autre ; mais ces journaux prodiguent quelquefois la louange. Depuis ce temps, les deux machines à filer le chanvre et le lin sont aussi complètement oubliées que les broies mécaniques pour séparer la filasse du chanvre bio sans rouissage.
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Le chanvre est une des premières plantes domestiquées par l’homme, au Néolithique, probablement en Asie. Il a ensuite accompagné migrations et conquêtes pour se répandre sur tous les continents. Jadis, le Canabis sativa, était considéré comme une plante magique hypocrite associée à la magie.
Néolithique
L’origine géographique du chanvre n’est pas certaine : plaines de l’Asie centrale dans le secteur du lac Baïkal pour certains, région moyenne du fleuve Jaune en Chine pour d’autres, ou encore contreforts indiens de l’Himalaya. Les plus anciennes traces archéologiques de son utilisation par l’homme ont été retrouvées en Chine, dans l’un des foyers de la révolution agricole néolithique. Les fouilles du site néolithique de Xianrendong (dans le Jiangxi), daté de 8000 av. J.-C. ont ainsi livré de la céramique, certains pots décorés de fibres spiralées de chanvre. Il s’agirait donc d’une des premières plantes domestiquées par l’homme, probablement tout à la fois pour ses fibres solides, ses graines oléagineuses nourrissantes et les propriétés médicinales de sa résine.
Antiquité
La plus ancienne tradition d’un usage médical du cannabis semble également chinoise : la plante fait partie des trois cent soixante-cinq remèdes d’origine végétale décrits dans le plus vieux traité de pharmacopée de l’humanité retrouvé à ce jour. Le Shen nung pen Ts’ao king (Traité des plantes médicinales de l’empereur Shen Nung), 2737 av. J.-C. ne donne pas d’indication thérapeutique précise, du moins dans sa version originelle : antalgique, anti-émétique, laxatif, etc. Il est amusant de noter que c’est à ce même empereur Shen Nung que la légende attribue la découverte d’une autre plante psychotrope dont l’usage est aujourd’hui répandu sur tous les continents, le thé.
En Égypte antique, on trouve également une trace écrite de l’utilisation médicinale du chanvre. Ainsi le papyrus Ebers (rédigé 1500 ans av. J.-C.) mentionne l’utilisation d’huile de chènevis pour soigner les inflammations vaginales (formule n°821, p.96, lignes 7-8).
Le cannabis était bien connu des Scythes, si l’on en croit l’historien grec Hérodote (450 av. J.-C.), qui décrit une séance de fumigation collective entraînant l’hilarité des participants. Le professeur Serguei Ivanovich Rudenko, archéologue russe, a confirmé l’utilisation courante du cannabis par les Scythes avec la découverte en 1929 sur le site de Pazyryk d’un chaudron de bronze rempli de graines de chanvre carbonisées, ainsi que des vêtements de chanvre et des encensoirs métalliques. Ces peuplades nomades, qui ne pratiquaient pas l’agriculture, ont probablement joué un rôle dans la diffusion du chanvre, à travers leurs migrations dans les steppes eurasiennes. Le chanvre est en effet une plante rudérale, qui colonise les habitats anthropisés (perturbés par l’homme). Elle est écologiquement adaptée aux milieux ouverts (donc ensoleillés), aux sols riches en azote (à cause des déjections des troupeaux), caractéristiques des abords de campements.
Depuis l’Antiquité, les peuples germaniques cultivaient également le chanvre, au moins pour ses fibres — utilisées pour la fabrication de vêtements et de cordes pour les bateaux. Ainsi, à Eisenberg dans le Thuringe, des fouilles archéologiques ont mis au jour des semis de chanvre à côté de poteries datant de 5500 av. J.-C. La découverte de la plus ancienne pipe du monde dans des tombeaux datant de l’âge de bronze (1500 av. J.-C.), à Bad Abbach (Bavière) tend à prouver que l’absorption de psychotropes sous forme de fumée inhalée en Europe est bien antérieure à la découverte du Nouveau Monde. Cela ne suffit pas pour autant à affirmer que le cannabis était fumé par les anciens Germains. On sait en revanche que, avant la promulgation de la « loi de pureté » Reinheitsgebot, en 1516, influencée par les prescriptions de la moniale Hildegarde de Bingen – qui s’était entichée du houblon – nombreuses étaient les plantes aromatiques et psychotropes qui servaient à renforcer le goût et les effets des bières de l’Antiquité et du Moyen Âge, et à en améliorer la durée de conservation. Le cannabis a de fortes chances d’en avoir fait partie, aux côtés d’autres plantes « magiques » locales : achillée millefeuille, ivraie enivrante, myrte des marais, lédon des marais, marjolaine, trèfle d’eau, armoise, germandrée, genêt à balais, jusquiame, sauge des bois…
Dans l’Empire romain, on retrouve la trace du chanvre dans plusieurs écrits, comme ceux de Pline l’Ancien. Celui-ci y consacre un paragraphe dans son Histoire naturelle (livre XIX traitant de la culture du lin et de l’horticulture) où il donne de précieux conseils en matière de choix variétal, date de semis, de récolte, etc. Dioscoride évoque pour sa part le chanvre « qui fait venir au-devant des yeux des fantômes et illusions plaisantes et agréables. », tandis que Galien met en garde contre cette plante : « Certains mangent les graines frites avec des sucreries. J’appelle sucrerie les nourritures servies au dessert pour inciter à boire. Les graines apportent une sensation de chaleur et si consommées en grandes quantités, affectent la tête en lui envoyant des vapeurs chaudes et toxiques ». Au IIe siècle, les Romains vont introduire la culture du chanvre en Gaule avec celle du seigle, de la gesse et de la vesce. La fouille archéologique de la villa de Saint-Romain de Jalionas (Isère) met ainsi à jour plusieurs aires de rouissage du chanvre. Le plant de chanvre doit en effet subir une décomposition partielle afin que le ciment pectique et les fibres ligneuses se désolidarisent des fibres de cellulose. L’immersion des pieds dans l’eau permet d’accélérer ce processus. D’autres découvertes archéologiques, aussi bien dans la région de Marseille que dans le Sud-Ouest (site de Al Poux dans le Lot) laissent cependant supposer que le chanvre était cultivé et utilisé en Gaule bien avant la romanisation.
En Chine, l’époque des Han occidentaux, au iiie siècle le grand chirurgien Hua Tuo réalise des opérations sous anesthésie en utilisant le chanvre indien. Le terme chinois pour anesthésie (麻醉 : má zuì) est d’ailleurs composé de l’idéogramme qui désigne le chanvre, suivi de celui qui signifie l’ivresse.
Le cannabis serait mentionné dans la Bible, par exemple dans le livre de l’Exode, l’Éternel ordonne à Moïse de fabriquer une huile sainte avec « cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle-même; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamone aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique ». Ce dernier ingrédient (kaneh bosm en hébreu) pourrait être le chanvre… La preuve de l’usage médicinal du cannabis au Proche-Orient a été faite en 1993 quand une équipe d’archéologues ont découvert à Beit Shemesh, entre Jérusalem et Tel-Aviv un tombeau contenant le squelette d’une jeune fille de 14 ans environ. Des pièces romaines ont permis de dater cette tombe au ive siècle de notre ère. La région pelvienne contenait le squelette d’un fœtus à terme, de taille trop importante pour permettre une délivrance par les voies naturelles. Un résidu carbonisé trouvé sur l’abdomen de la jeune fille a révélé à l’analyse spectrographique contenir du delta-6-tétrahydrocannabinol, un composant stable du cannabis. Les auteurs de la découverte ont supposé que ces cendres provenaient de la combustion de cannabis dans un récipient, administré à la jeune fille comme inhalant pour faciliter l’accouchement.
Moyen Âge
Au Moyen Âge, l’empereur Charlemagne va fortement encourager la culture du chanvre. Il s’agit alors d’une denrée stratégique, gage de prospérité, en raison des nombreuses utilisations permises par sa fibre : vêtements, cordages, voiles.
À la même époque, les Arabes apprennent de prisonniers de guerre chinois le secret de la fabrication du papier, après la bataille d’Atlah. Celui-ci est obtenu à partir d’écorce de mûrier et de fibres de chanvre.
Une seconde vague de diffusion de la culture du chanvre accompagnera donc les invasions arabes, en Afrique du Nord, puis en Espagne, en France, en Sicile. Les Arabes ont en effet perfectionné la technique de fabrication du papier à partir de chanvre, papier qui sert de moyen de diffusion des manuscrits arabes, dont le Coran, mais également de nombreux textes de portée scientifique (mathématique, astronomie, médecine, etc.), littéraire ou philosophique. Ils installent leurs moulins à papier en Andalousie au début du xie siècle. Les traités médicaux arabes et perses décrivent de manière détaillée l’action du chanvre et son potentiel thérapeutique.
L’abbesse allemande Hildegarde de Bingen (1098-1179) en cultive dans le jardin du couvent, aux côtés d’autres simples, sous le nom de « Cannabus ». Elle préconise son usage pour combattre les nausées (anti-émétique) et contre les douleurs à l’estomac.
À la même époque (1090) Hassan Ibn Sabah établit ses quartiers dans la forteresse d’Alamut, au Nord-Ouest de l’Iran actuel et met en place un ordre guerrier. Cet ordre est doté d’un corps d’élite constitué d’hommes entièrement dévoués à sa cause et prêts à mourir pour elle. Marco Polo, mentionne « certain breuvaige à boire, par le moyen duquel ilz estoient incontinent troublez de leur esperit, & venoient à dormir profondement », pour le conditionnement des fedayins. Plusieurs auteurs du xixe et du xxe siècle se sont inspirés de ce récit dans leurs œuvres, reprenant ou contestant l’hypothèse linguistique qui ferait dériver le terme assassin de l’arabe « haschischiyoun » ou « haschaschin » (mangeurs d’herbe), et signerait l’usage du chanvre indien par cette secte ismaëlienne.
C’est en terre d’Islam qu’est édictée la première interdiction concernant le cannabis : en 1378, l’émir Soudoun Sheikouni interdit la culture du cannabis en Égypte, à Joneima, et condamne ceux pris en train d’en consommer à avoir les dents arrachées.
Renaissance
À la Renaissance, l’Église s’attaque à la sorcellerie en s’appuyant sur les tribunaux de l’Inquisition. Le pape Innocent VIII assimile en effet la sorcellerie à une hérésie. La bulle papale Summis Desiderantis Affectibus, en 1484, donne le chanvre pour un sacrement du sabbat de Satan. Cette décision va contribuer à marginaliser un savoir populaire ancestral en matière de plantes médicinales. Mais la même année est imprimée la première édition illustrée de l’Herbarius pseudo-Apulée, dans lequel apparaît le chanvre. Paracelse décrit également la plante dans plusieurs de ses travaux. Et plusieurs célèbres herbiers allemands, dus à Otto Brunfels, Hieronymus Bock et Leonhart Fuchs contiennent des planches dédiées au chanvre. François Rabelais, dans son Tiers Livre décrit sur le mode humoristique une plante merveilleuse qui ressemble à s’y méprendre au chanvre : le Pantagruélion. En Inde, Bhavamishra décrit dans ses traités médicaux les propriétés et les préparations à base d’opium et de cannabis.
Illustration de le récolte du chanvre bio
Temps modernes
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les puissances européennes se disputent la suprématie navale et le contrôle des points de passage stratégiques, alors que les échanges maritimes intercontinentaux sont en plein essor. Les navires sont alors propulsés par la seule force du vent. Le chanvre est utilisé pour fabriquer les cordages, les câbles, les échelles et les haubans, ainsi que les voiles. « Un navire de taille moyenne utilise 60 à 80 tonnes de chanvre sous forme de cordages et 6 à 8 tonnes sous forme de voile, par an. », relève le professeur agrégé d’histoire Serge Allegret. Le chanvre a donc pendant cette période la place d’un matériau stratégique, au même titre que le charbon quand apparaîtront les machines à vapeur ou le pétrole aujourd’hui. En France, Colbert crée en 1666 la corderie royale associée à l’arsenal de Rochefort sur Mer, et réalise un important travail pour sécuriser l’approvisionnement en chanvre national. Les marines hollandaise et anglaise sont équipées de voiles tissées aux Pays-Bas à partir de chanvre d’excellente qualité produit en Livonie (actuels pays baltes). Grâce à la technique du tissage à un seul fil, les toiles obtenues sont plus performantes (solides, légères et souples).
Diderot et d’Alembert dans leur Encyclopédie détaillent la culture et le travail du chanvre, et mentionnent ses propriétés psychotropes : « Le Chanvre est cultivé, comme plante textile, dans un grand nombre de pays. Toutes ses parties exhalent une odeur forte, extrêmement désagréable, et les émanations qui se dégagent des chènevières causent des vertiges, des éblouissements, en un mot une sorte d’ivresse. […] Enfin, les feuilles de la var. indica servent, en Orient, à la préparation du hachich. ».
Le chanvre aurait été présent aux Amériques avant la colonisation : Jacques Cartier rapporte en avoir vu, dans son journal de voyage. L’archéologue Bill Fitzgerald a découvert à Moriston en Ontario des pipes vieilles de 500 ans, contenant des traces de résines de cannabis. Toujours est-il que les colons européens entreprirent la culture du chanvre à grande échelle. George Washington, premier président des États-Unis d’Amérique, en cultivait sur sa plantation, comme en témoigne son journal. En 1794, il donne l’instruction suivante à ses hommes : « Prenez le plus possible de graines de chanvre indien et semez-en partout. » (Make the most of the Indian hemp seed and sow it everywhere). Au Canada également, plusieurs mesures sont prises pour favoriser le développement de cette industrie : subventions, incitations fiscales, distribution de graines aux fermiers en 1801…
Époque contemporaine
Victime d’une tentative d’assassinat par un Égyptien en état d’ivresse cannabique, au cours de la Campagne d’Égypte, Bonaparte édicte le 8 octobre 1800 un décret interdisant dans toute l’Égypte l’usage du hachisch.
Dans les Caraïbes anglophones, l’usage psychotrope du cannabis serait selon certains auteurs une conséquence de l’abolition de l’esclavage en 1833. Celui-ci aurait été importé avec la main-d’œuvre indienne destinée à remplacer les anciens esclaves noirs dans les plantations de canne à sucre. Main d’œuvre qui emmena dans ses bagages des graines de chanvre indien. Le nom donné aux indiens fut collie et, aujourd’hui encore, les rastas utilisent, entre autres, le terme coolie weed pour évoquer le cannabis.
Des gravures sur cuivre du xixe siècle montrent que les berges du Rhin étaient, à l’époque, couvertes de grands champs de chanvre.
En 1844, Théophile Gautier et le docteur Jacques-Joseph Moreau fondent le club des Hashischins. Voué à l’étude du cannabis, il sera fréquenté par de nombreux artistes français.
Au xixe siècle, le cannabis était utilisé en Occident pour ses vertus médicinales, sous forme de teinture (extrait alcoolique). C’est le médecin irlandais William Brooke O’Shaughnessy qui le présenta comme médicament après un séjour de neuf ans aux Indes, en 1841. Le cannabis fut ainsi prescrit à la reine Victoria pour soulager ses douleurs menstruelles. L’extrait alcoolique de cannabis était également commercialisé aux États-Unis. Dans la vieille Europe comme aux États-Unis, cette teinture était l’un des médicaments les plus vendus par les officines de pharmacie. Mais, à la fin du xixe siècle, son succès commença à décliner, suite à l’apparition et au fort succès d’autres médicaments tels que l’aspirine. L’adolescent Ernst Jünger tombe par hasard en 1920 sur un vestige de cette époque, sous la forme d’un vase de porcelaine portant la mention « Extr. Cannabis ». Il raconte son expérience malheureuse (que l’on qualifierait aujourd’hui de bad trip) dans son essai Approche, drogues et ivresse.
Autre anecdote surprenante, des cigarettiers lancent à la fin du xixe siècle sur le marché européens plusieurs marques de cigarettes au cannabis, en jouant sur l’image « orientale » de la plante : Arabische Nächte (Nuits Arabes) (9 % de cannabis), Harem (9 %), etc.
Les Mexicains le cultivent également et commencent l’exportation des sommités fleuries vers le Texas dès 1910. C’est d’ailleurs aux Mexicains que l’on doit l’usage du mot marijuana qui, à l’origine, désignait une cigarette de mauvaise qualité.
Aux États-Unis, durant les années 1920 et 1930, le cannabis envahit le marché noir, devenant très populaire. Face à ce succès grandissant, mais surtout dans un contexte d’échec de la politique de prohibition de l’alcool, le lobby puritain s’intéresse au cannabis et les autorités mettent en place des campagnes dites de sensibilisation avec des slogans tel que Marijuana is Devil sur fond de diable enflammé. La police des stupéfiants de la Nouvelle-Orléans impute aux consommateurs 60 % des crimes commis dans la ville. Il s’agit d’une véritable entreprise de propagande, qui trouvera des alliés dans le lobby de l’industrie du coton, dans celle de la chimie (dont les lobbys du nylon et du pétrole) et dans une partie de la presse, dont les patrons ont des intérêts forestiers important (entre autres le magnat de la presse Randolph Hearst). Cette campagne appuiera son argumentaire sur le racisme ambiant, en combinant le dégoût des « nègres », de leur musique (le blues et le jazz) et les ravages fantasmés du cannabis (folie meurtrière, dégénérescence, etc.). Les journaux reprennent et répandent l’idée que violence et cannabis sont liés, à travers le pays et, en 1937, une loi instaure la taxation de la production, du commerce ainsi que l’usage industriel et médical, c’est le Marihuana Tax Act
L’accroissement dans le reste du monde de la production et du trafic de cannabis sont alors préoccupants et plusieurs gouvernements autres que celui des États-Unis s’inquiètent. Ainsi dès 1925, la convention internationale de Genève est acceptée par la plupart des pays du monde s’engageant à se battre contre le trafic de drogue. Parmi eux, la Turquie et l’Égypte veulent déjà inclure le cannabis dans la convention, avançant que sa consommation est à la base de la débilité humaine.
Concurrencé dans son usage textile par les fibres exotiques (jute, sisal, kenaf), et par les fibres synthétiques (nylon), concurrencé dans l’industrie papetière par le bois, le chanvre décline rapidement au cours de la première moitié du xxe siècle. En France, par exemple, 176 000 hectares sont emblavés en 1840. En 1939, la superficie cultivée n’est plus que de 3 400 hectares. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain relance la production de fibres de chanvre et réalise même un film de propagande intitulé Hemp for Victory (Le chanvre pour la Victoire). Lors du débarquement de Normandie, les Rangers commandés par le lieutenant-colonel James E. Rudder étaient équipés de grappins et de cordes de chanvre pour escalader les falaises de la pointe du Hoc. « Les cordes de chanvre alourdies par l’humidité se révélèrent inutilisables ».
Bien qu’il ait probablement été utilisé comme drogue occasionnelle durant son histoire, c’est aux États-Unis, parmi la scène jazz des années 1950 qu’on le voit devenir populaire, avec la Beat generation. Suivra avec une forte augmentation de son utilisation pendant les années 1960. Harry Anslinger, instigateur du système fédéral de lutte contre la drogue fait surveiller et ficher de nombreux artistes susceptibles d’en consommer : Count Basie, Cab Calloway, Duke Ellington, les membres du NBC Orchestra, Dizzy Gillespie, Lionel Hampton, Thelonius Monk, Louis Armstrong, etc. En Europe de l’Ouest, l’explosion de la popularité du cannabis coïncide avec le mouvement hippie : la consommation de drogue devient alors synonyme de contestation de la société bourgeoise.
Dans les années 1960, l’INRA et la Fédération nationale des producteurs de chanvre (FNPC) démarrent un programme de sélection variétale pour mettre au point des cultivars monoïques et à faible teneur en THC. Ces travaux permettent de relancer la culture du chanvre agricole dans plusieurs pays européens, car ils lèvent l’obstacle technique de l’important dimorphisme sexuel de cette plante, ainsi que les objections en rapport avec l’usage psychotrope.
En 1964, un laboratoire israélien dirigé par le professeur Raphael Mechoulam isole le THC, responsable de la majeure partie des effets psychotropes du cannabis.
À partir de 1971, la CEE encourage financièrement la culture de chanvre par les agriculteurs pour la production de fibres, dans le cadre de l’organisation commune de marché (OCM) portant sur le lin et le chanvre.
En 1976, après plusieurs années de tolérance d’entreprise de vente au détail de cannabis, les autorités des Pays-Bas décrètent officiellement la décriminalisation de la vente pour usage personnel, encadrée par un système de patentes. L’un des objectifs de la politique néerlandaise est d’éviter que les consommateurs de cannabis n’entrent en contact, via les revendeurs de rue, avec d’autres produits illicites (opiacés, cocaïne, etc).
L’essor des préoccupations environnementales, depuis la fin du xxe siècle, tend à stimuler le développement de filières chanvre, dans des domaines aussi variés que le textile, l’habitat, l’alimentation, les bio-carburants… Entre 1996 et 1999, les superficies cultivées en chanvre dans l’UE ont plus que doublé, passant de 13,7 à 32,3 milliers d’hectares, principalement du fait de l’Espagne.
2005 marque un tournant majeur dans l’histoire du cannabis thérapeutique puisque, avec l’assouplissement de la législation de certains pays – notamment le Canada et le Royaume-Uni -, la prescription médicale de THC étant autorisée.
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Un avis consommateur, ou avis client, désigne un élément d’appréciations et commentaires donnés par les acheteurs sur un produit ou un service, que ce soit sur un critère particulier ou la globalité de l’offre. Ces opinions reflètent le niveau de satisfaction de la clientèle.
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L’histoire du chanvre nous révèle qu’il est très probable que l’espèce naturalisée en Europe soit originaire de Chine ou d’une contrée de l’Asie méridionale ; cette avis est généralement admis. L’Europe a reçu de la Chine une autre plante annuelle comme le chanvre, et dont les Chinois tirent aussi une filasse qu’ils préfèrent à celle du chanvre pour les cordages, c’est l’abution à feuilles de tilleul (sida Mue folia).
Le chanvre serai donc l‘une des premières plantes domestiquées par l’homme, probablement tout à la fois pour ses fibres solides, ses graines oléagineuses nourrissantes et les propriétés médicinales de sa résine.
Au Moyen âge, l’empereur Charlemagne va fortement encourager la culture du chanvre. Il s’agit alors d’une denrée stratégique, gage de prospérité, en raison des nombreuses utilisations permises par sa fibre : vêtements, cordages, voiles.
Les Arabes ont perfectionné la technique de fabrication du papier à partir de chanvre ; papier qui sert de moyen de diffusion des manuscrits et de nombreux textes de portée scientifique (mathématique, astronomie, médecine, etc.), littéraire ou philosophique.
Histoire du chanvre bio
Au XVIIème et XVIIIème siècles, les navires sont alors propulsés par la seule force du vent. Le chanvre est utilisé pour fabriquer les cordages, les câbles, les échelles et les haubans, ainsi que les voiles.
«Un navire de taille moyenne utilise 60 à 80 tonnes de chanvre sous forme de cordages et 6 à 8 tonnes sous forme de voile, par an.», relève le professeur agrégé d’histoire Serge Allegret.
Le chanvre a donc pendant cette période la place d’un matériau stratégique, au même titre que le charbon quand apparaîtront les machines à vapeur ou le pétrole aujourd’hui.
En 1666, Colbert crée la corderie royale associée à l’arsenal de Rochefort sur Mer, et réalise un important travail pour sécuriser l’approvisionnement en chanvre national.
Concurrencé dans son usage textile par les fibres exotiques (jute, sisal, kenaf), et par les fibres synthétiques (nylon), concurrencé dans l’industrie papetière par le bois, le chanvre décline rapidement au cours de la première moitié du XXème siècle.
En France, par exemple, 176.000 hectares sont emblavés en 1840. En 1939, la superficie cultivée n’est plus que de 3.400 hectares.
Dans les années 1960, l’Inra et la FNPC (Fédération nationale des producteurs de chanvre) démarrent un programme de sélection variétale pour mettre au point des cultivars monoïques et à faible teneur en THC.
En 2010, 15 000 hectares de chanvre sont cultivés en Europe dont 9 à 10 000 dans l’Hexagone.
Le chanvre en Poitou-Charentes
A Ouzilly (Vienne), vers 1876, le bâtiment du moulin à blé appartenant à Léopold de Fouchier est transformé et loué à MM. Jamet et Prinet qui y installent une usine de traitement du chanvre. La roue du moulin fait fonctionner un pilon et une casseuse (ou broyeuse ?), tandis qu’une machine à vapeur entraîne les autres mécanismes.
Le chanvre récolté par les cultivateurs de la commune et des localités voisines est acheté par la maison Jamet-Prinet, qui en assure le traitement jusqu’à l’obtention de la filasse. Le rouissoir se situe juste de l’autre côté de la voie communale (il est aujourd’hui remblayé).
La filasse, portée à la gare de Saint-Genest-d’Ambière, est expédiée en grande partie en Amérique du sud via le port de Bordeaux. La fabrique atteint son plein essor dans les années 1900. En 1901, 21 habitants d’Ouzilly sont peigneurs de chanvre chez Jamet-Prinet.
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