Le chanvre bio : une plante aux propriétés multiples

Comme vous pouvez le constater, les bienfaits nutritifs de la graine de chanvre ne sont plus à démontrer.

Très curieuse de nature, je suis toujours à la recherche de produits alimentaires qui pourraient m’aider à me maintenir en santé tout en respectant le mieux possible l’environnement. Adieu chips, boissons gazeuses et barres de chocolat! Bonjour muesli, jus de carottes et barres aux fruits! Dans cet élan de bonnes résolutions, j’ai aussi décidé d’acheter le plus possible des produits locaux et naturels et c’est lors d’une de mes expéditions que j’ai fait ma plus belle découverte jusqu’à maintenant, dans le rayon des produits frais d’une coopérative d’alimentation: les graines de chanvre!

Je me demandais ce que cela pouvait bien être et en réfléchissant un peu, je me suis rappelée que j’avais déjà entendu parler de cette plante en tant que cannabis! Quoi? C’est pas possible, ils ne peuvent pas vendre du cannabis dans des magasins comme ça? Si on en trouve dans le commerce, c’est que le chanvre ne doit pas avoir les mêmes effets que sa cousine Marie-Jeanne. J’ai donc décidé de m’intéresser à cette plante pour m’informer et vous faire part par la suite de mes découvertes pour ceux d’entre vous qui n’en sauraient pas plus que moi.

Le chanvre bio : une plante aux propriétés multiples
Le chanvre bio : une plante aux propriétés multiples

Voici donc le résultat d’une rapide recherche. Le chanvre est une plante herbacée millénaire, originaire de l’Asie Centrale et « adoptée » par la suite en Amérique centrale, en Afrique, en Chine, en Inde et au Moyen-Orient. C’est une variété de l’espèce Cannabis sativa, tout comme la marijuana. Cependant, il est important d’insister sur le fait que bien qu’apparentées, ces deux variétés n’ont pas les mêmes propriétés, d’où la présence du chanvre dans le commerce, car ce dernier ne contient que très peu de THC, substance qui induit les effets hallucinogènes bien connus de la marijuana. Le chanvre est cultivé à travers le monde depuis l’Antiquité et il possède de multiples vertus. Comme le lin, le blé, le maïs et le colza, il peut être cultivé à des fins alimentaires.

Il possède en effet de nombreuses qualités nutritionnelles. Par exemple, selon des informations trouvées sur le site d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, les graines de chanvre sont plus nutritives que le soja et elles contiennent plus d’acides gras essentiels dont les fameux OMEGA-3, si populaires par les temps qui courent. La graine entière contient environ 25% de protéines, 30% de glucides et 15% de fibres insolubles, carotène, phosphore, potassium, magnésium, soufre, calcium, fer, zinc ainsi que plusieurs vitamines (E, C, B1, B2, B3 et B6).

Certains d’entre vous se demandent peut-être quel goût elles ont. Eh bien, mesdames et messieurs, votre dévouée (et courageuse) informatrice n’aurait pas pu vous en parler en son âme et conscience si elle n’y avait pas elle-même goûté auparavant. Le verdict est le suivant: un léger goût de noix, apparenté aux noix de pin (ou pignons). J’en ai mangé comme ça, à la main, en salade et dans des desserts. Les graines de chanvre semblent donc pouvoir s’accommoder avec beaucoup de mets très divers.

Mais dans une chronique environnementale, je ne peux pas seulement vous parler de l’aspect nutritionnel du chanvre bien que cela pourrait peut-être rentrer dans la catégorie « Santé et environnement ». Si vous trouvez que ses propriétés alimentaires sont nombreuses, attendez de voir ce qu’il en est pour ses propriétés non alimentaires. Par exemple, l’huile de chanvre a longtemps été utilisée dans le domaine industriel dans la fabrication de lampes à huile, de peintures et de vernis par exemple. Il semblerait aussi qu’un nouveau marché soit en croissance, celui des produits de soins corporels dans lesquels sont intégrés les fameux acides gras essentiels (AGE) de l’huile de chanvre. Ils aident à apaiser et à restaurer la peau tout en ajoutant de la douceur aux divers produits de soin.

Il y a tellement de choses à dire sur cette plante qui mérite qu’on parle d’elle et surtout de ses autres propriétés non alimentaires, dont les multiples usages de ses fibres dans divers domaines, notamment dans la production de papier, ce qui laisserait entrevoir un autre espoir pour protéger ce qu’il reste de nos forêts! À suivre…

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Chanvre bio plante médicinale

Pendant plus de 3500 ans, le chanvre était considéré comme une des plantes médicinales les plus importantes. De la Chine à l’Inde, passant par l’Antiquité et en Europe, le chanvre avait une importance primordiale, et, cela jusqu’au 19ème siècle.

Le Chanvre contient au minimum soixante substances qui sont considérées et utilisées en médecine naturelle, ainsi que dans la fabrication de médicaments. La substance la plus connue est le THC (tetrahydrocannabinol). L’effet thérapeutique de cette substance a été prouvé à maintes reprises.

Le Chanvre 

l soulage en cas de maux de tête et de migraines. Empêche une évolution trop rapide du glaucome (maladie des yeux). Diminue les attaques de sclérose. Diminue les douleurs et les nausées pendant la chimiothérapie. Diminue considérablement les douleurs des contractions pendant l’accouchement. (Utilisé surtout en Jamaïque par les sages-femmes) Bloque l’évolution pendant une crise d’épilepsie. Diminue les douleurs dues a l’arthrite et au rhumatisme. Soulage en cas des crise d’asthme, libère la respiration. Aide et soulage les malades atteints du SIDA. A des vertus antibactériennes et antivirales. Aide en cas d’anorexie névrotique chronique et d’autres maladies qui provoquent une perte d’appétit. Aide en cas de crampes musculaires. Aide en cas d’insomnie et conduit dans un sommeil profond. Est utilisé comme cataplasme en cas de furoncles, d’inflammations locales, d’oeil de perdrix, etc…

Chanvre bio plante médicinale antioxydante
Chanvre bio plante médicinale antioxydante

Asthme 

Pour plus de 80% de personnes souffrant d’asthme, l’autorisation de fumer la plante de Chanvre serait une aubaine. Soulage et libère les voies respiratoires…

Glaucome 

L’évolution du glaucome provoque des pressions douloureuses à l’intérieur de l’oeil. 90% des personnes atteintes de cette maladie deviennent aveugles. Le Chanvre aide à diminuer ces pressions et en même temps les douleurs. En faisant absorber des médicaments courants, les effets secondaires se constatent surtout au niveau des reins et du foie contrairement au Chanvre qui lui, n’a aucun effet secondaire sur ces deux organes vitaux. En plus, il est prouvé qu’en absorbant des médicaments chimiques il y a eu plusieurs cas de mortalité. Une étude effectuée à l’appui, ainsi que des statistiques, démontrent qu’aucun cas de mortalité n’est connu jusqu’à ce jour de personnes ayant uniquement consommé du Chanvre.

Tumeur 

Une étude faite au Medical College de Virginie, donne des résultats surprenants et inattendus. Des tumeurs bénignes et malignes peuvent être combattues avec le Chanvre et surtout voir leur évolution freinée.

Anti-vomitique 

Le Chanvre stimule l’appétit de personnes atteintes du cancer et du SIDA. Il est surtout un excellent remède contre les nausées et les effets secondaires provoqués pendant la chimiothérapie. La chimio est une aide la plus précieuse en cas de cancer mais, les effets secondaires sont des plus pénibles et désagréables. (Vomissements, perte d’appétit, nausées répétées, etc.) Le Chanvre décontracte les muscles de l’estomac, de là, le patient peut se remettre à manger.

Crises d’épilepsie 

Dans plus de 60% des cas de crises d’épilepsie, le Chanvre donne des résultats positifs. On peut dire avec certitude (même si certains cas ne répondent pas à cette thérapeutique) que le chanvre est le meilleur remède pendant une crise. Il combat avec efficacité les traumatismes provoqués pendant une crise. L’extrait de Chanvre est le meilleur anti-épileptique connu, qui, en plus, n’a pas d’effets secondaires dangereux pour la personne.

Scléroses multiples 

Les personnes atteintes de sclérose multiple et qui ont été soignées avec des substances contenant du Chanvre ont démontrées une amélioration. Les tremblements et l’état de faiblesse musculaire ainsi que d’autres symptômes nerveux liés à cette maladie ont pu être réduits.

Crampes musculaires 

Le Chanvre est le meilleur antispasmodique et qui ne contient aucune substance morphinique. Fumé ou utilisé en cataplasme, le Chanvre décontracte et calme.

Le Chanvre a des vertus antibactériennes et antivirales 

En utilisant de jeunes plantes qui n’ont jamais fleuries, on peut extraire la substance CBD (acide cannabidiol). Ces extraits peuvent être utilisés comme antibiotique.

Le Chanvre utilisé localement en cataplasme est un antidouleur efficace 

Jusqu’en 1937 toutes sortes de cataplasmes et de pommades contenaient des extraits de Chanvre. En Amérique du Sud, c’était tout à fait naturel d’utiliser les feuilles et les fleurs, préalablement trempées dans de l’alcool ou de l’eau et ensuite chauffées, pour faire des applications locales en cas de douleurs.

Herpès 

Dans une étude, faite à l’Université de Floride, les recherches ont prouvées que le virus de l’herpès pouvait être totalement anéanti si ce virus rentrait en contact avec le THC. Par contre, le virus ne peut être supprimé en fumant le Chanvre.

Les poumons et leurs sécrétions 

Le Chanvre est un remède précieux pour liquéfier les glaires. Les saletés inhalées comme le tabac, les poussières et autres substances polluantes et que les muqueuses absorbent sont nettoyées et éliminées. Les bronches ont plus de facilité à s’ouvrir et, de là, l’apport en oxygène est augmenté ce qui en même temps est aussi bénéfique pour le sang.

Somnifères et calmants 

Le Chanvre ouvre les artères ce qui provoque une baisse de la tension artérielle. Cela permet aussi de baisser la température corporelle de 0,5 degré qui a pour suite une diminution du stress. Une personne qui fume du Chanvre le soir peut se réjouir d’un sommeil profond. La consommation de Chanvre permet un relâchement, les crispations et le stress disparaissent sous l’influence de cette substance.

Les personnes n’ont pas à se plaindre des effets secondaires désagréables dus à l’absorption d’autres médicaments chimiques. Quant à la fabrication de ces autres médicaments, calmants ou somnifères, il est prouvé que la provenance des substances utilisées est bien plus dangereuse (souvent extraites de plantes hautement toxiques et mortelles comme la belladone, la mandragore, etc.) (Tollkirschen et Alraunwurzel). On présume que le Chanvre pourrait facilement remplacer des médicaments chimiques du genre Valium, Librium, Thorazine, et entre autre aussi des somnifères dangereux et mortels.

Soulagement en cas de maux de tête, de migraines et de stress 

Le Chanvre est une aide remarquable contre notre ennemi No.1:le stress. Mais l’effet bienfaisant du Chanvre dépend énormément de l’état physiologique et social de la personne qui le consomme. En général, une personne qui a absorbé ou fumé cette substance est plus calme et légèrement euphorique. Contrairement au tabac qui, resserre les vaisseaux sanguins, le Chanvre les dilate menant à une meilleure circulation sanguine. La migraine provoque des contractions aussi bien au niveau de la tête, que de l’abdomen, des douleurs insoutenables, des nausées, et souvent des vomissements surgissent. Le Chanvre relaxe la musculature abdominale, calme la douleur et peu à peu celles-ci diminuent jusqu’à leur disparition.

Stimulant en cas de perte d’appétit 

La plupart des consommateurs réguliers de Chanvre, connaissent les fameuses crises de boulimie. Les substances contenues dans le Chanvre, sont un excellent remède contre l’anorexie nerveuse, qui est une maladie conduisant petit à petit à la mort. Le Chanvre est aussi une aide importante pour les personnes souffrant d’un cancer du pancréas. En mangeant plus, leur qualité de vie ainsi que leur longévité sont positivement influencées.

SIDA et dépression 

L’effet le plus connu du Chanvre est son effet euphorisant. En cas de dépression, le rire et la gaieté sont d’une importance primordiales. Dans le cas des malades du SIDA, il serait Ô combien bénéfique de leur faire absorber cette merveilleuse plante. Ces personnes hautement dépressives, marquées et défigurées par la douleur, psychique et physique, y trouveraient un réconfort inestimable. Pourquoi alors seulement leur faire prendre des médicaments chimiques qui augmentent leur mal de vivre ?. Pourquoi ne pas concilier les deux remèdes ?.

Un grand nombre de personnes âgées souffrent d’insomnies, de manque d’appétit et de tremblements. Il est prouvé médicalement que le Chanvre combat avec efficacité tous ces symptômes. L’effet du Chanvre, sur des personnes âgées atteintes de sénilité est bénéfique. Une bonne humeur, l’arrêt des tremblements et surtout le rire, ainsi que la bonne humeur, sont une garantie pour une belle vieillesse. Utilisé dans le cas de la maladie d’Alzheimer les résultats sont étonnants.

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Huile de chanvre bio l’emploi de l’huile de chanvre bio

L’huile de chanvre est le produit fait par la méthode de pressage des graines de chanvre. (Cannabis sativa L)

Belotherkovsky Dany : diplômé de réflexologie et de homéopathie, étudie la médicine a l’université de Rome

Traditionnellement l’emploie de l’huile de chanvre commence en Chine dans la période du néolithique, 3000 ans avant l’ère chrétienne. Pendant ce temps on utilisait les graines de chanvre pour soigner les inflammations de la peau. Les anciennes croyaientt que ces graines augmentaient l’énergie et avaient le pouvoir de réhabiliter et de revigorer le corps humain.

Le premier emploi de l’huile de chanvre est documenté dans la littérature arabe, au 8 ème siècle après J-C. Les graines étaient la partie de la plante, la plus utilisée, pendant cette époque. De temps en temps le gens ont utilisé aussi les feuilles de chanvre.

L’huile de graines de chanvre est particulièrement riche en acides gras polyinsaturés, qui appartiennent a la catégorie Omega (Ω). Dans la langue professionnelle, Omega est le nom donné aux acides gras polyinsaturés. Ces acides se caractérisent chimiquement par la première chaine carbone-carbone double lien en la position Ω-3 ou en la position Ω-6, commençant avec le dernier atome de carbone dans la chaîne d’atomes.

Aujourd’hui nous savons que les acides gras essentiels agissent à travers de nombreux mécanismes. Ces acides jouent un rôle important dans le procès métabolique. Ils aident aussi l’organismes à former les molécules qui s’appellent les éicosanoïdes. Ces molécules participent au processus d’inflammation, aident l’organisme à contrôler et à réguler la douleur avec la température du corps.

Dans l’huile de chanvre le ratio entre les acides gras essentiels Ω-6 e Ω-3 est 3/1.Cette proportion est recommandé dans les investigations médicales, qui étudient la consumation des acides gras essentiels. Les investigations récentes, qui utilisaient les différents ratios d’Omega, montrent que pendant l’évolution humaine la proportion entre Ω-6 e Ω-3 était entre 1 e 2/1. Aujourd’hui dans les payses occidentales cette proportion oscille entre 10-20/1. Les études sur les méthodes de la prévention des maladies cardio-vasculaires trouvent que le ratio Ω6/Ω3 4/1 résulte en la baisse de soixante dix pour cents dans le niveau de la mortalité, causée par ces maladies. Les suivantes investigations ont découvert que le ratio Ω6/Ω3 4/1 est optimal pour les fonctionnes mentales pendant que le ratio Ω6/Ω3 3/1 supprime l’inflammation chez les patients qui souffrent de polyarthrite rhumatoïde. Le ratio 5/1 a un effet positif chez les patientes qui souffrent de l’asthme, alors que le ratio 10/1 a un effet négatif. Les investigations ont conclu qu’un bas ratio entre les acides gras Ω6/Ω3 est préféré, à cause de son habilité de lutter contre les complications qui de temps en temps ont lieu pendant les maladies chroniques.

Huile de chanvre bio antioxydant naturel puissant
Huile de chanvre bio antioxydant naturel puissant

L’huile de chanvre contient aussi les tocophérols (les vitamines E), qui sont des antioxydants naturels et les sitostérols (les stérols des plantes) qui sont des composantes des cannabinoïdes. Par exemple, le tetrahydrocannabidiol (THC) et le cannabidiol (CBD). Le dernier élément n’a pas les éléments psycho actives, mais il affecte le système des anandamides. Les anandamides (ou les cannabinoïdes ingénieux) sont produits par notre organismes. Ces éléments organiques déterminent la réaction de l’organisme dans le cas des alternations dans le système immunitaire, facilitent les fonctionnes psychologiques et cognitives à travers l’activation de certains récepteurs récemment découverts.

Le niveau de THC dans l’huile de chanvre est très bas, moins d’une partie par million. Pour sentir les effets toxiques, une personne doit consumer entre six et neuf litres d’huile. Aucun rapport de cas a été signalé où l’huile avait causé des risques pour la santé. On a découvert les nombreux effets positives, qu’a l’huile sur la santé des adules et des enfants, en particulier pour le traitement et la prévention des maladies causées par les procès inflammatoires.

L’huile de chanvre est un remède naturel, qu’à cause de sa composition, optimise le fonctionnement du système immunitaire. Les objectives de son utilisation sont la prévention et le traitement des pathologies et des maladies, causés par le mal fonctionnement dans la balance de l’homéostasie du métabolisme. L’huile de chanvre a tous les effets d’un élément nutritif. À cause de ça, les additions quotidiennes de cette huile à l’alimentation, résultent en les avantages, que peuvent être comparées avec les avantages produits par un vaccin. L’huile de chanvre a un bon goût. On peut l’utiliser comme un condiment pour les salades, les pâtes et le poisson. On peut l’employer chaque jour comme le succédané pour toutes les autres huiles végétales.

Le monde scientifique est bien familier avec la grande importance de la consumation de l’adéquate quantité des acides gras essentiels. Les scientifiques font un grand nombre d’investigations concernant ce sujet. Un essai contrôlé aléatoire, qui observait les résultats de la consumation de l’huile de chanvre chez les patientes qui souffraient de la dermatite atypique, pendant quatre semaines, il a été observé une amélioration des symptômes cliniques de cette maladie. On explique ses résultats par le ratio correct entre les acides gras essentiels, que contient cette huile. Les essais contrôlés aléatoires suivants, ont découvert une baisse dans les niveaux du cholestérol et des triglycérides dans le sang chez les gens en bonne santé, pendant les quatre semaines de la consumation de l’huile de graines de chanvre.

Commençant dans les années 90, Docteur Elia Jonas a obtenu des résultats impressionnant dans les domaines suivants:

-Les infections asthmatiques et respiratoires du tract respiratoire supérieur et inférieur.
-La dermatite atypique et les autres maladies de la peau (le vitiligo, le psoriasis, la dermatite, l’acné – même dans les formes plus sérieuses, le lupus, la rosacée et les brûlures)
-Les pathologies gastro-entérologues
-Les maladies de l’appareil circulatoire (la pression sanguine élevée et le vascularités)
-Les maladies féminines (la mammite chronique, les kystes dans la poitrine, les kystes dans les ovaires, les problèmes avec la menstruation)
-L’ostéoporose et l’arthrite rhumatoïde
-Les convulsions
-Les problèmes d’élocution, l’autisme pendant la jeunesse, les désordres du comportement, l’impulsivité
-Le trouble déficit de l’attention/hyperactivité,
-Kyste dans les zones
-Les polypes
-La sclérose en plaques
-Les problèmes du système auto immunitaire
-L’ostéoporose
-Les tumeurs
Nombreuses organisations médicales et scientifiques fournissent des informations sur ce thème. Par exemple, le forum sur internet (www.modin.org), qui se concentre dans l’usage de l’huile de chanvre par le corps médicale. Les organisations comme ISSFAL (La Société International Pour Les Etudes de Les Acides Gras Essentiels et de Lipides ; www.issfal.org.uk), les organisations des végétariens et des végétaliens, dont les membres nécessitent aussi à consumer les acides gras, sont de bonnes ressources d’ information.

Les différences entre les nombreuses huiles, qui sont considérées comme bonnes ressources d’acides gras essentiels, se trouvent dessous :

• L’huile de lin contient le ratio renversé des acides gras essentiels Ω6/Ω3 et peut contenir Linamarine, qui est le résultat de l’action du ferment Linas, qui produit les glucides cyano – génétiques. Pour éviter les effets toxiques, il faut bouillir les graines intégrales pendant dix minutes. On ne recommande pas la consumation de grandes quantités de ces graines.

• L’huile produite des grains de Borago ne contient pas les acides gras Omega-6, seulement les Omega-3. Cet huile contient les traces de toxines naturelles, les alcaloïdes Pirrolizidinas, ou les alcaloïdes toxiques qui ont la tendance à accumuler dans les tissulaires du corps et peuvent provoquer les tumeurs, endommager la foie, les reines, le système gastro-intestinal et le système respiratoire.

• Concernant les Omega 3, ils sont les acides gras concentrées, qui sont obtenus des acides gras du poisson, à travers du procès de purification. Pendant ce procès la grasse d’un poisson réagit avec l’éthanol, formant un sous-sol synthétique, appelé l’Ester Ethylique des acides gras Omega 3. Puisque on distille et concentre la substance obtenus pendant le procès. La structure chimique naturelle des acides gras Omega 3 dans le poisson a la structure triglycéride. La production des acides gras Omega 3 crée les concentrations des acides gras dans une forme, qui n’est pas naturelle. Alors, plus de procédés chimiques sont nécessaires pour la retourne à la forme naturelle, biologiquement active. Tout ça résulte en l’augmentation du coût du produit final. L’aspect le pire de la production de la grasse du poisson, est la possibilité de sa contamination par le mercure, les dioxines, les furanes et les métaux lourds, trouvés dans le poisson. Dans le cas de la consumation pendant une longue période du temps, ces contaminations peuvent atteindre les niveaux insalubres de la haute toxicité. Alors, il est très important de faire attention au choix de ces produits.

Quant à l’huile de chanvre, comme pour toutes les huiles végétales, la qualité des graines est très importante. Autres facteurs importants sont le type du pressage et la préservation de l’huile dans un environnement sec et obscure, pour éviter l’oxydation et la rancidité du produit. Pour maintenir la fraîcheur de l’huile, il faut le préserver dans les obscures bouteilles en verre dans un lieu frais ou dans le réfrigérateur.

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Tout sur le chanvre bio

Le Cannabis, le Chanvre ou le Chanvre cultivé (Cannabis sativa L.) est une espèce de plantes annuelles de la famille des Cannabaceae.

C’est l’unique représentant du genre Cannabis. Il est parfois appelé Chènevis, comme le nom de la graine de chanvre, et Zamal à La Réunion.
L’espèce Cannabis sativa L. a été divisée en plusieurs sous-espèces. Cette division est discutable : certains ne considèrent pas les différences entre les sous-espèces comme suffisamment importantes pour les rappeler. On peut néanmoins différencier quatre phénotypes bien distincts.
Le chanvre bio fut très largement utilisé par le passé et il côtoie l’être humain depuis le Néolithique. Il a toutefois peu à peu été interdit ou fortement réglementé au cours du xxe siècle en raison de ses propriétés psychotropes. Cela est dû à la propagande puritaine de l’époque aux États-Unis, qui en voyant l’échec de la prohibition, s’intéressa au cannabis, aidé par différents lobbys industriels (coton, papier, pétrole, nylon) et en réglementant très durement l’usage.
Le chanvre bio connaît de multiples utilisations, telles les tissus, la construction, les cosmétiques, l’isolation phonique et thermique, la fabrication d’huiles, de cordages, de litières, l’utilisation sous forme de combustibles, en papeterie, pour l’alimentation humaine, l’alimentation animale, comme biocarburants, pour des usages médicamenteux, pour un usage récréatif ou comme matériaux composites en association avec des matières plastiques. La filière chanvre bio trouve un regain d’intérêt avec l’augmentation du prix du pétrole et la prise de conscience environnementale. Les pays européens et les collectivités locales de ces pays tentent ainsi de favoriser à nouveau la culture du chanvre bio.
Le cannabis est considéré comme étant une drogue douce notamment du fait de l’impossibilité de faire une overdose de THC en fumant, mais cette notion est trompeuse selon certains auteurs. En effet une dépendance psychique au cannabis, mais non physique comme dans le cas des drogues dites dures, reste possible. Par ailleurs des effets métaboliques néfastes ont été observés.

Sativa

Cannabis sativa subsp. sativa, ou chanvre bio cultivé, est la sous-espèce type de Cannabis sativa L.
Elle provient des régions équatoriales. Elle atteint en quelques mois une hauteur de plusieurs mètres (jusqu’à plus de 6 mètres). Les folioles de ses feuilles sont fines. Cette sous-espèce est connue pour ses propriétés psychotropes. On peut observer chez Cannabis sativa L. subsp. sativa les concentrations en THC les plus élevées. Ce type de plante donne un effet euphorisant lorsqu’elle est séchée, et prête à être consommée. Elle motive, excite, ne donne pas un effet narcotique [réf. nécessaire] comme le Cannabis indica. Cette sous-espèce est également réputée pour ses fibres, elle a largement été utilisée dans le passé et l’est encore à l’époque actuelle pour les multiples applications qu’elle permet (tissus, construction, cosmétique, isolation phonique et isolation thermique, huiles, cordages, litières, combustibles, papeterie, alimentation humaine, alimentation animale, agrocarburants, usage médicamenteux, usage récréatif, matériaux composites en association avec des matières plastiques…). Les semenciers de l’Union européenne travaillent à la création de cultivars sélectionnés génétiquement et qui constituent le chanvre bio cultivé légalement en France. Le but est de réhabiliter la filière chanvre bioafin de répondre aux nouveaux défis énergétiques et environnementaux. Ces cultivars font l’objet d’un programme de sélection génétique intensif afin de minimiser leur teneur en THC. Son cycle de vie est plus long que celui des autres sous-espèces, sans doute à cause de la photopériode des régions équatoriales. Sa tige est souple et creuse.

Indica

La sous-espèce Cannabis sativa subsp. indica, ou chanvre indien, est synonyme de Cannabis indica Lam. Elle est originaire des régions himalayennes du nord de l’Inde.
Le chanvre indien est réputé essentiellement pour ses propriétés psychotropes mais également dans une moindre mesure pour sa fibre. Une rumeur populaire prétend à tort que c’est la seule sous-espèce qui se fume. Certains prétendent que, comme psychotrope, elle procure davantage un effet « stoned » comparé au Cannabis sativa .
Sa concentration en principes actifs dépend du climat et de l’environnement dans lesquels la plante a évolué.
Elle se caractérise physiquement par des pales larges, une stature moyenne (ne dépasse jamais les 3 mètres) et sa floraison est plus précoce que Cannabis sativa L. subsp. sativa (raison pour laquelle elle est davantage appréciée en culture récréative).
Sa tige est souple et presque solide.

Spontanea

Le Cannabis sativa subsp. spontanea, ou chanvre sauvage bio, est synonyme de Cannabis ruderalis Janisch.
Cette sous-espèce pousse à l’état sauvage dans des régions de l’Europe de l’Est et de la Russie. Elle est caractérisée par sa floraison précoce, certains de ses représentants fleurissent même indépendamment de la photopériode. Elle supporte des climats plus froid et des conditions environnementales difficiles. Comme Cannabis sativa L. subsp. afghanica, sa stature est petite.
Entre dans la création d’hybrides pour le chanvre bio récréatif. Il ne possède en lui-même que de très faibles effets psychotropes. La teneur en THC n’excède pas les 0,5 %.
Le chanvre sauvage bio pousse à l’état sauvage en Europe centrale et en Europe de l’Est où il est considéré comme une « mauvaise herbe ». On le rencontre fréquemment en bordure des routes, des champs et des rivières.
Le chanvre sauvage bio poussait à l’origine dans le Sud-Est de l’ancienne Russie. On pense que ce sont les Scythes qui l’ont diffusé en Asie notamment en Mongolie. Actuellement, il pousse naturellement depuis l’Europe centrale jusqu’en Chine.

Kafiristanica

Le Cannabis sativa subsp. kafiristanica, ou chanvre afghan est synonyme de Cannabis afghanica
Le Kafiristan, nom d’une province afghane, signifie littéralement « pays des infidèles ». Le Kafiristan est une province isolée dans les montagnes de l’Hindu Kush qui a récemment été renommée Nurestân. Elle est appelée ainsi car d’autres sous-espèces poussent en Afghanistan, souvent dérivées du chanvre indien, et sont souvent appelées abusivement chanvre afghan. R.C. Clarke, J.M. McPartland et D.P. Watson mettent d’ailleurs en garde, dans leur Hemp Diseases and Pests, contre cette confusion.
Le chanvre afghan est cultivé essentiellement dans les montagnes du Pakistan et de l’Afghanistan.
Elle ne dépasse jamais les 1,50 m de hauteur alors que la C. S. sativa peut atteindre 6 mètres et le C. s. indica 3 mètres. Le C. s. afghanica est donc nettement plus petite et est adaptée aux milieux montagneux. Elle est à peine plus grande que le Cannabis ruderalis mais contrairement à cette dernière, elle possède un important taux de THC. Elle est cultivée exclusivement pour la production de haschich, sa très petite taille rendant impossible une utilisation pour les fibres.
Cette sous-espèce possède de nombreuses branches comme le chanvre indien mais la distance entre les nœuds est beaucoup plus faible.
À maturité ses feuilles sont beaucoup plus longues que le C. s. indica, elles sont de la taille de celles de la C. s. sativa mais plus large, avec le même ratio longueur/largeur que le C. ruderalis.
C’est la seule sous-espèce de cannabis à avoir un tronc nervuré et solide.

Lexique du chanvre

Le chanvrier ou la chanvrière est la personne qui travaille le chanvre, chanvrière peut aussi désigner une coopérative de producteurs de chanvre.
La chènevière, ou « canebière » dans le sud de la France, désigne un champ de chanvre,
Le chènevis désigne la graine de chanvre
La chènevotte désigne la tige centrale de chanvre dépourvue de son écorce
Un ferrandier est un peigneur de chanvre
Un four à chanvre est un four utilisé jadis afin de le sécher
Le haschich désigne la résine issue du chanvre femelle préparée sous forme de savonnettes et destinée à être fumée. Appelée aussi shit en langage familier lorsqu’il est coupé avec d’autres substances alors que le haschich est « pur ».
La « culture guérilla », traduction littérale de l’expression anglaise guerilla grow désigne le fait de cultiver clandestinement du chanvre en pleine nature à l’abri des regards. Les auteurs d’une culture guérilla sont appelés « guerilleros » et le lieu de la guerilla est appelé le « spot guerilla ».
Remarque : pour désigner couramment le chanvre et ses sous-espèces, les différents acteurs de la filière chanvre à usage industriel non récréatif préfèrent employer les appellations en français (ou autre langue locale): chanvre, chanvre cultivé, chanvre agricole, chanvre d’œuvre – ou d’ouvrage, chanvre indien, chanvre afghan ou chanvre sauvage par contre, les cultivateurs à usage récréatif emploient plutôt la terminologie latine de la nomenclature botanique : Cannabis, sativa, indica, afghanica ou ruderalis.

Histoire du chanvre

Le chanvre bio est une des premières plantes domestiquées par l’homme, au Néolithique, probablement en Asie. Il a ensuite accompagné migrations et conquêtes pour se répandre sur tous les continents.
Jadis, le Canabis sativa, était considéré comme une plante magique hypocrite associée à la magie.
Si le chanvre permet la confection de toiles solides, il est également utilisé dans les rituels funéraires. La fumée de l’herbe séchée et brûlée sur des pierres ardentes en présence du défunt, déconnecte du réel et permettrait de parler aux esprits…

Ses fibres servaient à confectionner des vêtements en Chine 600 ans avant J.-C., en Europe au Moyen Âge. Les vêtements royaux occidentaux étaient souvent constitués de mélanges de chanvre et de lin. La première Bible imprimée par Gutenberg l’aurait été sur papier de chanvre. Le papier de chanvre est utilisé jusqu’au xixe siècle. Au début du xxe siècle, en Europe, les fibres de chanvre furent remplacées par le coton, originaire des États-Unis. Plus récemment, ces fibres résistantes et à portée de main, ont servi à fabriquer des vêtements militaires lors des deux guerres mondiales. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles furent remplacées par des fibres synthétiques, au tissage plus régulier. Les fibres ont longtemps été utilisées pour fabriquer les billets de banque avant d’être remplacées par de l’ortie. Elles sont également utilisées pour les cordes et cordages, et ont été utilisées pendant longtemps pour les voilures des bateaux.

Séchage de fibres de chanvre bio
Séchage de fibres de chanvre bio

Travail du chanvre bio

Utilisation des fibres

Les fibres les plus travaillées sont issues de la partie périphérique de la tige. Les fibres de la chènevotte, tige centrale dépourvue de son écorce, ont une grande capacité d’absorption.

Cordage

Les fibres de chanvre bio servent à faire des cordes naturelles.
En 1661 Colbert fait construire la Corderie royale de Rochefort pour pouvoir fabriquer en France les lourds cordages des navires. La partie centrale du bâtiment permettait de confectionner des cordages de chanvre d’une encablure de long, soit près de 200 m. Leur diamètre pouvait dépasser 20 cm.
Une corde de chanvre de 12 mm de diamètre a une charge de rupture d’environ 1 100 kg.
Cette fibre permet aussi de confectionner tout simplement de la ficelle.

Tissage

Avant de pouvoir être tissé, le chanvre devait subir toute une préparation : le rouissage, le broyage, le teillage et le peignage.
Une fois récolté, il était roui, séjournant dans l’eau une dizaine de jours pour que les fibres se détachent. Ensuite, on le broyait sous la « broie » et on le passait au seran qui séparait ce qui pourra être filé au rouet et l’étoupe qui ne pourra pas l’être. Au xviiie siècle, ce travail préliminaire du chanvre bio était effectué par les agriculteurs qui trouvaient là une source de revenu supplémentaire. C’étaient avant tout les femmes qui filaient. Il faut différencier cette production familiale de l’activité des tisserands. Bon nombre d’entre eux recevaient le fil d’un marchand-lissier qui récupérait ensuite la toile de chanvre pour la vendre en France et à l’étranger, ramenant en échange épices ou produits divers.
Aujourd’hui, le défibrage du chanvre est mécanisé.

Papier

Le chanvre bio est ou a été utilisé dans la fabrication de divers papiers. Le chanvre bio est utilisé notamment dans les billets de banque, le papier bible et le papier à cigarette.

Agriculture

La chènevotte sert à la fabrication de litières absorbantes pour animaux. Au potager, séchée et concassée, elle constitue un mulch qui a la réputation de présenter l’avantage de bloquer efficacement les limaces.

Construction

On peut fabriquer les murs ou les dalles en béton de chanvre bio (mélange de chaux et de chenevotte). La laine de chanvre bio est aussi un très bon isolant thermique, concurrentiel des laines minérales (laine de verre) parce qu’elle ne pose pas de problème sanitaire (amiante et laine de verre sont cancérigènes parce que constituées de fibres extrêmement petites, capables de pénétrer très loin dans les bronches). Des productions de blocs de chanvre se développent en Isère et en Champagne-Ardenne (première région productrice européenne), notamment.

Transport

Vers 1940, Ford expérimente une voiture avec une carrosserie en chanvre. L’idée est reprise dans les années 2010 par un constructeur canadien de véhicules électriques.
Diesel utilisait l’huile de chanvre bio (ainsi que d’autres huiles végétales) comme carburant pour son moteur.
Pare-chocs de la Mercedes Classe A.

Utilisation des graines

La graine de chanvre bio est appelée chenevis. On tire des chènevis de nombreux produits alimentaires.
On l’utilise pour ses propriétés nutritives, sous forme d’huile ou de graines. Ces deux éléments du chanvre ont été consommés couramment jusqu’au xixe siècle en France. Ils commencent depuis peu à y être redistribués.
Le chènevis contient entre autres :
32 % de glucides, dont 83 % de fibres
32 % de lipides
23 % de protéines, sources des 8 acides aminés essentiels
De plus, ces proportions sont idéales pour l’alimentation humaine et animale.

Huile

Alimentation : l’huile obtenue par pressage des chènevis jouit d’une excellente réputation diététique, en raison de sa teneur en acides gras de type oméga 3 (dont des oméga 3 SDA) et oméga 6 GLA (Acides Gamma Linoléique) ainsi qu’une faible teneur en Acides Gras Saturés. Non-filtrée, elle a une couleur verte plus ou moins foncée selon les variétés. Elle a un goût de noisette pour certains. On la trouve en vente dans les boutiques bio ou naturelles et des boutiques spécialisées de vente d’huile, producteurs et revendeurs et depuis peu certains supermarchés. En 2010, son prix de vente moyen est proche de vingt-cinq à quarante euros, rapportée au litre. Les contenants trouvés sont de vingt-cinq centilitres.
Combustible pour moteur (utilisé notamment par Rudolf Diesel, lors de la création de son moteur diesel, le gazole arrivera bien plus tard). En 1937, Henry Ford a créé la Hemp Body Car (en), une voiture en grande partie faite de chanvre bio et alimenté par l’éthanol de chanvre bio.
Peintures, vernis, encres et autres produits techniques : l’huile tirée de la graine du chanvre est siccative, à l’instar de l’huile de lin.
Cosmétiques : en raison de son équilibre en acides gras poly-insaturés, l’huile de chanvre est très nourrissante pour la peau. La présence d’oméga 3 lui confère des propriétés anti-inflammatoires, anti-desquamantes (peaux très sèches). Non commédogène, elle renforce le film hydro-lipidique de l’épiderme et contribue à diminuer les pertes d’eau transcutanées. Elle renforce la cohésion entre les différentes couches de kératinocytes. L’utilisation d’une huile raffinée permet d’obtenir des émulsions sans odeur désagréable et stables dans le temps.
L’huile de chanvre bio contient :
10 % d’acides gras saturés
13 % d’acides gras mono-insaturés (AGMI)
77 % d’acides gras poly-insaturés (AGPI) dont 59.5 % d’oméga 6 (acide linoléique) et 17.5 % d’oméga 3 (acide gamma linolénique en majorité, acide stéaridonique)
L’huile issue de chènevis contient en outre 8 % de graisses saturées, 55 % d’acide linoléique et 25 % d’acide α-linolénique. On y trouve des vitamines du groupe B (hydrophiles) et de la vitamine E (lipophile). Seule l’huile de lin contient une plus grosse proportion d’acide α-linolénique, mais l’huile de chènevis contient plus d’acide gras essentiels (80 % du volume total de l’huile)

Farine

Les chènevis peuvent être broyés pour obtenir la farine de chanvre, qui ne contient pas de gluten auquel de nombreuses personnes sont allergiques.

Boissons

Il existe, d’autre part, différentes boissons utilisant du chanvre bio :
limonade de chanvre bio
bière chanvrée bio
sirop de chanvre bio
thé de chanvre bio
absinthe au cannabis
À la fin des années 1990, au confluent du renouveau du chanvre et de l’essor des microbrasseries sont apparues les bières de chanvre bio. Les inflorescences femelles de chanvres à faible teneur en THC y remplacent le houblon. Elle apportent amertume et parfums (notes citronnées, poivrées).

Alimentation animale

Des chènevis sont incorporés aux mélanges pour oiseaux domestiques (canaris, perruches), aux côtés de graines d’alpiste et de millet. Le chènevis est également utilisé comme amorce pour la pêche au gardon et à la brême. Une fois trempées et cuites, les graines sont enfilées sur l’hameçon où elles servent d’appât. Enfin, les tourteaux (résidus de l’extraction de l’huile), riches en protéine, peuvent être avantageusement valorisé en alimentation du bétail, en particulier des vaches laitières.

Potentiel industriel

Récolte de chanvre bio en Haute-Saône
On tire donc du chanvre un nombre important et toujours croissant de produits : fil, ficelle, tissu, papier (plus de 70 % de la production avant 1883), mais aussi matériaux de construction et d’isolation, carburant, plastiques, produits alimentaires, médicaments.
Après avoir connu son apogée au milieu du XIXe siècle (176 000 ha cultivés en France) avec pour débouchés la papeterie et la marine à voile, les surfaces en chanvre ont été réduites à quelques centaines d’hectares en 1960 (700 ha) du fait de l’émergence de l’utilisation du coton, des fibres synthétiques et de l’arrivée de la marine à moteur. La culture connaît un regain d’intérêt depuis les années 1970 pour les marchés papetiers. Depuis les années 2000, les surfaces en chanvre se sont stabilisées régulièrement avec l’émergence de nouveaux débouchés. En 2006, les surfaces en chanvre atteignaient 8 083 ha pour 1 056 producteurs (cultures industrielles et semences comprises).
Le magazine américain Popular Mechanics de février 1938, titre un article au sujet de l’exploitation du chanvre : « New billion dollar crop ». L’extraction des fibres de la tige du chanvre, opération fastidieuse, venait de bénéficier d’un nouveau procédé d’automatisation, qui promettait une rentabilité énorme. Cependant, la culture du chanvre fut progressivement interdite aux États-Unis, par une succession de mesures, notamment la Marihuana Tax Act de 1937. Les fibres synthétiques, comme le nylon, commercialisé en 1938, commencèrent à s’imposer sur le marché mondial. Les plants poussant à l’état sauvage furent traqués et détruits. Pendant la seconde guerre mondiale, les États-Unis incitèrent leurs fermiers à produire massivement du chanvre. Le film Hemp For Victory (en), réalisé par le gouvernement américain, explique aux fermiers la nécessité de produire du chanvre pour soutenir l’effort de guerre. Avant 1989, l’existence de ce film était méconnue, et le département de l’agriculture des États-Unis, ainsi que la Libraire du Congrès nièrent son existence, jusqu’à ce que deux copies VHS ressurgissent, des mains de Maria Farrow, Carl Packard, et Jack Herer.

La culture industrielle

Le chanvre industriel, principalement du chanvre cultivé (en Europe) et du chanvre indien, est une plante à racine pivotante pouvant dépasser quatre mètres de haut, autrefois cultivée pour les fibres contenues dans sa tige produisant la filasse ou pour ses graines (appelées chènevis) fournissant une huile siccative.
Plante rudérale et robuste, sa culture en Europe ne nécessite l’emploi d’aucun pesticide. C’est en revanche une culture qui nécessite des apports de potassium et d’azote : dans la littérature technique on trouve des préconisations de 80 à 150 kg d’azote par hectare. À titre de comparaison, une culture de maïs destiné à l’ensilage, dont le cycle de végétation recouvre sensiblement la même période que le chanvre, nécessite environ 200 kg d’azote/ha.
Le chanvre industriel cultivé légalement en Europe l’est généralement dans des exploitations agricoles de grande taille.

En France, la culture du chanvre, les outils et les métiers associés ont laissé de nombreuses traces dans la toponymie et l’anthroponymie (noms de lieux et de personnes). Par exemple la célèbre avenue de la Canebière à Marseille. En effet, cannebière (avec 2 n), en langue d’oc, désigne une plantation de chanvre. Selon certains, il y avait culture de chanvre à cet endroit ; selon d’autres, il ne s’agissait que de fabriques de cordes et de voiles liées aux activités du port. Du côté de Nice on trouve li Chanabieros francisé en les « chanebières ». Au nord de la Loire, la plantation de chanvre était appelée chennevière, un terme que l’on retrouve dans des noms de lieux (Chennevières-sur-Marne) ou de personnes, parfois déformé en « chêne vert ». Le terme employé aujourd’hui est chènevière.

Production

Le renouveau du chanvre industriel en France et en Europe résulte de l’augmentation des prix du pétrole, des obligations de recyclage des matières et des perspectives environnementales. La France est aujourd’hui leader européen avec une production annuelle de 50 000 tonnes (100 000 tonnes dans l’Union européenne), et la plus large variété mondiale de semences industrielles certifiées.
Au plan industriel, le chanvre présente l’avantage de produire deux matériaux distincts et complémentaires :
la chènevotte (ou bois de chanvre) très légère (densité 0,12)
et la fibre avec un haut module de résistance à la traction
Sont visés les marchés du bâtiment et de la plasturgie automobile où les fibres de chanvre permettent la réduction du poids des pièces, ainsi que l’amélioration des perspectives de recyclage et de protection de l’environnement.
La FNPC (Fédération Nationale des Producteurs de Chanvre) est en même temps un syndicat de producteurs et un producteur de semences de chanvre industriel. Depuis peu, la recherche sur le chanvre industriel en France est fédérée par l’Institut Technique du Chanvre (ITC).

La culture industrielle en France

Après avoir culminé à près de 170 000 ha au xixe siècle, le chanvre est redescendu en 1904 autour de 21 000 ha de chanvre en France pour atteindre un point bas de 600 ha ; cette culture avait presque disparu jusqu’à une reprise récente dans certains départements de l’est de la France par la Chanvrière de l’Aube et Interval-Eurochanvre dans la Haute-Saône, PDM Industries dans la Sarthe, Terrachanvre, LChanvre dans les Côtes-d’Armor, Coopéval-Agrofibre en Haute-Garonne et les Chanvriers de l’Est en Lorraine. Environ 8 000 ha lui sont maintenant consacrés en France, dont 5 000 ha autour de son bassin de production principal en Champagne-Ardenne. À Bar-sur-Aube, dans le département champenois de l’Aube, 125 tonnes de paille de chanvre sont produites par jour. Les cultivars cultivés aujourd’hui en France ont des teneurs en THC extrêmement faibles, le règlement n° 1164/89 de la Communauté européenne imposant un taux inférieur à 0,3 %.
En 2008, en France, le taux de THC devrait être inférieur à 0,2 % conformément à la règlementation européenne (règlement CE n°1782/2003 du Conseil du 29/09/2003 modifié, règlement CE n°796/2004 de la Commission du 21/04/2004 modifié). Les cultivars éligibles sont inscrits en annexe 2 du règlement 796/2004 modifié.
Pour exemple, les principaux cultivars utilisés en 2007 en région Poitou-Charentes sont Felina 32 et Fedora 17.

La culture industrielle au Canada et aux États-Unis

Au Canada, la culture du chanvre est autorisée depuis 1998. La teneur en THC est strictement réglementée et vérifiée par Santé Canada qui contrôle aussi la production, la distribution, la transformation, l’exportation et l’importation du chènevis. Une licence annuelle et le respect de plusieurs règlements sont requis. La teneur en THC est limitée à 0,3 % du poids des feuilles et à 10 parties par million (ppm) dans le cas de l’huile et de la farine de chènevis. Le chanvre est notamment cultivé au Manitoba, dans la Saskatchewan et l’Alberta.
La culture du chanvre est interdite aux États-Unis, y compris le chanvre industriel.

Les cannabinoïdes dans la plante

On recense plus de soixante cannabinoïdes dans les différents cultivars de chanvre. Le tétrahydrocannabinol (THC), le cannabidiol (CBD) et le cannabinol (CBN) sont les plus répandues. Leur biosynthèse se fait dans des glandes spécialisées présentes sur toutes les parties aériennes de la plante. Le développement de ces glandes débute avec la formation des bractées. Les facteurs régulant la production de cannabinoïdes ne sont que partiellement connus. Bien qu’il soit prouvé que le stress environnemental augmente de manière importante la quantité de Δ 9-tetrahydrocannabinol (Haney and Kutscheid, 1973; Coffman and Gentner, 1975), une théorie plus générale est que les aspects qualitatifs dépendent de la génétique de la plante et que les aspects quantitatifs sont influencés par des facteurs environnementaux (Fairbairn and Liebmann, 1974 ; Latta and Eaton, 1975). Les cannabinoïdes jouent le rôle d’agents défensifs, contre la dessiccation, les parasites, les UV-B et les microbes.

Usage médical

Article détaillé : Cannabis médical.
De nos jours, dans les pays où il est autorisé, le cannabis médical est employé dans une très grande variété de maladies et de pathologies, comme:
-Nausées et vomissements
-Anorexie et cachexie
-Spasmes
-Troubles du mouvement
-Douleurs
-Glaucome
-Épilepsie
-Asthme
-Dépendance et état de manque
-Symptômes psychiatriques
-Maladies auto-immunes et inflammations
-Insomnies

Formes pharmaceutiques

Le cannabis existe sous plusieurs formes médicales, dont la disponibilité dépend de la législation du pays où il est autorisé :
Bedrocan Bediol Bedrobinol : formes naturelles prescrites pour les traitements des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie, ainsi que pour stimuler l’appétit chez les malades du sida. Ces médicaments présentent des niveaux de tétrahydrocannabinol (THC) et de cannabidiol (CBD) en quantités différentes ;
Marinol (tétrahydrocannabinol) : prescrit pour les traitements des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie, ainsi que pour stimuler l’appétit chez les malades du sida ;
Cesamet (nabilone) : prescrit pour les traitements des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie ;
Sativex : prescrit comme anti-douleur pour la sclérose en plaques.
Il peut aussi être prescrit à l’état naturel afin d’être consommé fumé, ou par inhalation de vapeur de THC (tétrahydrocannabinol) sublimé, et là encore sa prescription la plus courante reste relative aux malades en phase terminale.

Propriétés thérapeutiques

Article détaillé : Effets du cannabis sur la santé.
De nombreuses études[réf. nécessaire] – plus ou moins significatives – existent ou sont en cours sur ses qualités thérapeutiques.
Il est question de propriétés :
analgésiques : malades en phase terminale et pour les douleurs chroniques sur lesquelles les traitements traditionnels sont trop forts : en termes d’effets ou d’effets secondaires ;
relaxantes et somnifères : malades en phase terminale ;
anti-spasmodiques : sclérose en plaque, épilepsie ;
anti-vomitives : traitement des effets secondaires de la chimiothérapie ou d’autres traitements lourds ;
stimulant l’appétit et redonnant du plaisir à manger : lutte contre la cachexie (maigreur extrême) et favorise la prise de poids ;
broncho-dilatatrices : asthme ;
vaso-dilatatrices : glaucome.
D’autres études suggèrent que le cannabis pourrait être :
une alternative efficace pour traitement de l’Hyperactivité et des Troubles Déficitaires de l’Attention (TDAH) : ces dernières années, les chercheurs ont découvert que le système endocannabinoique humain est impliqué dans la modulation du système dopaminergique (voir dopamine). De ce fait, les cannabinoides deviennent une alternative pharmacologique possible aux psychostimulants (Ritaline, Concerta) généralement prescrits pour le traitement des symptômes chroniques de cette pathologie.
une alternative efficace pour le prurit cholostatique réfractaire ;
un agent thérapeutique contre des maladies neuro-dégénératives et la dystonie (perturbation du tonus musculaire) tels que la maladie de Parkinson ou le syndrome de Tourette ;
un agent anti-prolifératif : rémission de tumeurs cancéreuses au cerveau (ainsi que ralentissement de la progression de certains cancers du poumon, sein et de la leucémie) ;
un agent inhibant les sécrétions d’acide gastrique et pouvant jouer un rôle favorable sur la prévention des ulcères ;
un agent améliorant les troubles comportementaux des patients atteint de la maladie d’Alzheimer.
un agent protecteur du système de compression mémorielle et de l’ accès à la mémoire générale.

Usage psychotropique

Le chanvre bio est largement utilisé pour les propriétés psychotropes induites notamment par la présence de tétrahydrocannabinol (THC). C’est le cas essentiellement de trois des quatre sous-espèces qui peuvent être consommées directement après la récolte :
cannabis sativa ;
cannabis indica ;
cannabis afghanica.
La sous-espèce Cannabis ruderalis, essentiellement cultivée pour la production de chanvre textile, ne contient pas suffisamment de THC pour provoquer des effets psychotropes. Elle n’est utilisée par les cultivateurs de cannabis que pour effectuer des croisements en vue d’obtenir une meilleure résistance et une floraison plus précoce.
Actuellement, presque tous les cultivars utilisés pour l’auto-consommation sont des hybrides de ces quatre espèces. Pour la production d’hybrides, les sous-espèces cannabis indica et cannabis sativa sont essentiellement utilisées.

Modes de consommation

Le cannabis peut se présenter sous différentes formes :
fleurs séchées femelles (5-15 % THC) (qui forment les « têtes » ou « cocottes »), appelées « marijuana », ou des feuilles séchées (habituellement, les feuilles de la couronne fleurie des plantes femelles, appelées « feuilles de manucure ») ;
huile de cannabis (60-80 % THC), concentré issu d’une extraction à l’aide de solvants (généralement solvant apolaire car le THC est soluble dans ceux-ci). Les feuilles sont mélangées au solvant pendant quelques minutes puis retirées par filtration. Le solvant est ensuite évaporé pour laisser apparaître l’huile ;
pollen (~30 % THC), aussi appelé skuff, appelé ainsi par analogie avec le pollen des botanistes mais qui n’a en réalité rien à voir : le vrai pollen de la plante, poussière jaune produite par les pieds mâles au moment de leur reproduction, ne contient pas de substance active. Il s’agit ici de la poudre résineuse obtenue en battant des ballots de tissus remplis de fleurs de cannabis (têtes). La poudre ainsi récupérée, est ensuite compactée en bloc, ce qui donne le haschich, souvent « coupé » avec différents produits (paraffine, etc.) afin d’en augmenter le volume et le poids, avec pour effet une diminution de la concentration en THC.

Le cannabis est généralement consommé avec du tabac dans des cigarettes artisanales appelées « joints » ou « pétards ». D’autres modes de consommation existent : – pipe, chillum, etc., avec ou sans tabac ; – « bang » (ou « bong »), une pipe à eau à travers laquelle la fumée est refroidie et filtrée avant d’arriver aux poumons : la quantité aspirée est plus importante et les effets plus rapide et plus intenses qu’avec un joint ; – gâteaux (« space cakes ») : les effets mettent plus longtemps à venir et ce mode de consommation demande des quantités plus importantes car une partie du THC est détruite par les enzymes de l’estomac[réf. souhaitée] ; – vaporisation : ce mode de consommation, comme les gâteaux, ne présente pas les dangers liés aux produits de combustion cancérigènes : goudrons, oxyde de carbone, etc. Par ailleurs la quantité de cannabis nécessaire est moins importante car le THC n’est pas détruit par la chaleur de la combustion. C’est le mode de consommation privilégié par les utilisateurs de cannabis à des fins thérapeutiques.

Origine du cannabis

Le cannabis consommé en Europe provient principalement de la région du Rif, une région montagneuse située dans le nord du Maroc, au nord de l’Afrique.
Le chanvre serait cultivé dans le Rif depuis le VIIe siècle, soit depuis plus d’un millénaire.
Le cannabis marocain est appelé le kif venant du mot katf, garrot, qui sert à lier, peut être issu des rameaux d’herbes liés et conditionnés pour le séchage. En arabe ou dialecte Marocain (darija) il peut être aussi appelé zatla, hashish, al hasha, al hanchla, flitoxa, ghalghoula, aachour, tibisla etc. après transformation en drogue.

Habitudes de consommation

Généralement, le cannabis est fumé. Il peut se présenter sous les formes suivantes:
La marijuana : on l’appelle aussi pot, beuh ou herbe. Roulée en joint, on l’appelle joint, pétard, ou d’autres surnoms. Elle est composée à partir des fleurs séchées du cannabis ou des feuilles mais les feuilles ne sont pas de bonne qualité, elles sont appelées feuillasse ou paille. Celles-ci sont séchées, finement hachées, puis fumées telles quelles ou mélangées à du tabac. Elle est aussi, parfois, mêlée à des pâtisseries ou à des boissons. La teneur en THC varie de 0,1 à 25 % selon la provenance et son mode de préparation.
Le haschisch ou hasch : il est fabriqué avec la résine du chanvre qui couvre les fleurs et les feuilles du sommet de la plante. La résine est raclée, pressée en blocs et généralement fumée. Le haschisch est mélangé à du tabac sous forme de cigarette ou dans une pipe. Parfois encore, certains adeptes le mélangent à des aliments ou boissons. Les effets du haschisch sont beaucoup plus puissants que ceux de la marijuana : sa teneur en THC varie entre 10 et 30 %.
L‘huile de Cannabis : Pour extraire l’huile, le cannabis est trempé dans un solvant, ensuite évaporé pour obtenir un concentré de THC (entre 60 et 80 %) ainsi que d’autres canabinoïdes. Cette huile, qui se fume mélangée à du tabac, est dangereuse en raison de son très fort taux de concentration. Elle est peu répandue.
l’huile essentielle de cannabis : Est extraite de la plante par distilation, elle contient un très fort taux de canabinoïde ainsi que d’arôme, elle est très peu répandue.
Lorsqu’il est fumé, entre 15 et 50 % du THC passe dans le sang et l’effet dure entre 45 minutes et 2 h 30.
Une des techniques pour avoir un maximum d’effet est d’aspirer la fumée par plusieurs inhalations courtes, de l’envoyer dans les poumons et de l’y laisser un certain temps. On dit qu’on cogne ou compresse (ou konye en créole) lorsqu’on utilise cette technique.
D’autres techniques incluent l’utilisation de narguilé ou pipe à eau pour fumer le cannabis tout en refroidissant la fumée. Il s’agit de techniques censées filtrer la fumée, qui multiplient en réalité les quantités d’air et de toxiques inhalés, du fait qu’il faut aspirer plus profondément. Ce mode de consommation fait pénétrer les fumées plus profondément dans les poumons, avec les risques qui en sont la conséquence .
Le cannabis peut aussi être ingéré car le THC est soluble dans les graisses et l’alcool. Néanmoins, lorsqu’il est ingéré, les effets du cannabis se déclarent au bout de trente minutes et peuvent se prolonger plusieurs heures, ce qui peut générer un état d’anxiété et de paranoïa appelé bad trip.
Le beurre de Marrakech, obtenu par extraction des composés liposolubles du haschisch ou des inflorescences de cannabis se substitue au beurre classique dans les recettes. Il est utilisé pour préparer des plats tels que le space cake, la pot pie ou les hash brownies.
Le cannabis peut également être mis en solution dans du lait (de préférence entier), ce que l’on nomme un bhang ou « lait vert ».
Le haschich peut être mis à fondre dans du chocolat noir et servir ensuite en pâtisserie ou solidifié pour l’utiliser à la demande.
le Green Dragon désigne une boisson alcoolisée à base de macération de cannabis dans de l’alcool (ou une boisson au datura). La solution est verte, d’où le nom.
Le pot tea (ou thé/tisane au chanvre) est une infusion de chanvre bio. Les cannabinoïdes se diluant moins bien dans l’eau, le chanvre est en général bien séché pour une infusion. Il existe plusieurs variantes pour rendre une tisane au chanvre agréable à boire tout en ayant des effets puissants selon la concentration de THC. La plus connue est le thé-chai au cannabis. Les effets de cette tisane se font ressentir environ 2 heures après ingestion et peuvent durer jusqu’à 18-24h selon les individus[réf. nécessaire]. C’est pourquoi elle est plus rarement consommée.
La vaporisation ou sublimation est une autre méthode d’absorption. On peut extraire le THC et les autres cannabinoïdes sous forme de vapeur en chauffant légèrement la plante sans la brûler. Cette méthode a l’avantage de ne pas produire les substances toxiques contenues dans la fumée du cannabis et du tabac lors d’une combustion normale (monoxyde de carbone, goudrons, nitrosamines…). En chauffant le cannabis à une température précise, les substances psychotropes s’évaporent, mais la plante ne brûle pas encore. La vapeur produite peut alors être inhalée, avec un effet aussi immédiat et plus puissant que si le cannabis était fumé.
En 2008, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies signale qu’en général, les prix de vente au détail du cannabis végétal et de la résine de cannabis oscillent en Europe entre 2 et 14 euros le gramme. La plupart des pays européens font état de prix compris entre 4 et 10 euros pour les deux produits.

Évaluation de la consommation

En 2008, l’ONU dans son rapport mondial sur les drogues 2008, estimait qu’il y avait 166 millions d’usagers de cannabis, le pays comportant le plus d’utilisateurs restant les États-Unis.
Plus de soixante-deux millions d’Européens (plus de 20 % de l’ensemble de la population adulte) ont déjà consommé du cannabis et vingt millions en ont consommé au cours de la dernière année, selon une étude publiée le 25 novembre 2005 par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT).
Dans son rapport annuel du 1er mars 2006, l’OICS indique que l’Afrique compterait trente-quatre millions d’usagers.
Cependant cette évaluation est certainement très loin de la réalité. Il n’existe aucune méthode fiable pour évaluer un marché illégal, ce qui se fait par des extrapolations des drogues saisies ainsi que des évaluations des surfaces cultivées.
Il s’agit en revanche de la drogue illégale la plus consommée dans le monde.

Effets recherchés

D’une manière générale, les effets varient en intensité et en durée, en fonction du mode de consommation, des teneurs respectives en THC (effet high) et CBN (effet stone) ainsi que du sujet, de son état physique et psychique. Les effets peuvent durer entre quelques minutes (inhalation) et quelques heures (ingestion). Leur durée est tout autant variable.
Généralement :
euphorie, hilarité, excitation ;
relaxation, détente, sensation de flottement ;
facilité d’introspection (disparition de l’inhibition) ;
association d’idées créatives ;
stimulation de l’appétit (Voir Usage médical) ;
sommeil ;
sensation d’extrême plaisir même face à des choses parfois futiles.
Des doses plus fortes peuvent induire une augmentation de la perception auditive et visuelle (diminution de l’inhibition latente), qui peut engendrer des hallucinations et conduire au bad trip ou au contraire amplifier les sensations durant un spectacle musical ou devant un film, effet souvent recherché.

Effets indésirables

Après la consommation, l’usager peut manifester les symptômes suivants :
yeux rouges, mydriase ;
tachycardie, hypertension/hypotension ;
assèchement buccal (familièrement appelé « la pâteuse » ou « moquette » souvent caractérisée par un blanchiment de la langue) ;
anxiété ;
altération de la mémoire immédiate ;
troubles de la perception du temps (quelques minutes semblent être des heures, ou l’inverse) ;
paranoïa ;
peut révéler une schizophrénie latente. Toutefois, ce n’est pas la cause immédiate de la schizophrénie. Il s’agit davantage d’un facteur précipitant. En effet, les effets hallucinogènes des drogues peuvent entraîner le début de troubles psychotiques. Le risque est important chez les personnes vulnérables à cette maladie.
Des vomissements sont possibles (surtout avec le haschich) mais sont surtout provoqués par les produits coupants ou l’angoisse due à la perte de repères.
Lorsqu’il est pris par un conducteur, il augmente le risque d’accident de la route et double le risque d’accidents mortels.

Effets cognitifs

Le cannabis altère la mémoire immédiate, la concentration, le rappel des souvenirs ou des mots, et peut donc diminuer les capacités d’apprentissage. En l’état actuel des connaissances, la mémoire ne semble pas affectée au-delà du temps des effets du cannabis, c’est-à-dire quelques heures. Cette amnésie est multipliée en cas de consommation associée avec de l’alcool.
Le cannabis perturbe les processus de mémorisation du cerveau en désorganisant le fonctionnement électrique de l’hippocampe , structure clé du cerveau pour l’activation de la mémoire. Le cannabis aux doses usuellement présentes chez ses consommateurs supprime les oscillations électriques, essentielles dans le processus d’apprentissage et de mémorisation. Les processus cognitifs sont désorganisés.
La principale substance active dans le cannabis, le THC, bloque aussi la libération d’un neurotransmetteur important dans l’hippocampe, l’acétylcholine, affectant le fonctionnement électrophysiologique du cerveau.
Le cannabis perturbe chez le fœtus la formation des réseaux de neurones dans le développement du cerveau, ce que confirme la proportion très élevée d’enfants ayant un retard mental chez les mères consommatrices.

Effets psychiques

L’usage de cannabis peut traduire un mal-être psychique – parfois insoupçonné – pouvant se transformer en paranoïa, crises d’angoisses, sentiment d’oppression. Il existe aussi quelques cas de psychose cannabique aiguë.
Au niveau neuro-psychiatrique, la substance peut diminuer l’attention, aggraver ou révéler des troubles psychiques comme n’importe quel psychotrope. Un syndrome amotivationnel (démotivation) peut apparaître, ainsi que : manque d’estime de soi, intempérance, dépression et tendances suicidaires. Il existe une corrélation entre l’usage prolongé du cannabis et la dépression chez certains patients mais il reste difficile de dire si le cannabis produit la dépression ou si la dépression favorise une consommation chronique… Différentes études, à la crédibilité variable, suggèrent des liens entre schizophrénie ou psychose et cannabis (Lien entre schizophrénie et consommation de cannabis).

Adolescence

Selon une étude, il n’y aurait aucune différence sur le plan cérébral entre ceux qui ont régulièrement fumé de la marijuana au cours de leur adolescence et ceux qui n’en ont jamais fait usage. Une autre étude affirme plutôt que les personnes prédestinées à la schizophrénie voient leurs symptômes précipités lorsqu’elles commencent à consommer pendant l’adolescence. La consommation intensive de dérivés concentrés, comme l’huile de haschisch, favorise, particulièrement à l’adolescence, l’apparition des troubles psychotiques.

Effets comportementaux

Des troubles de comportement sont observés chez l’animal de laboratoire qui y est exposé, y compris chez des espèces très éloignées des mammifères comme l’araignée. Le cannabis est un des produits dont les effets ont été testés sur des araignées dès les années 1950. Comme pour d’autres drogues, les araignées qui y sont exposées, même à de faibles doses, ont produit des toiles tout à fait anormales. Plus la toxicité du produit est élevée, plus l’araignée laisse de manques dans sa toile.

Effets somatiques

À long terme, les effets sur l’homme ont besoin d’être étudiés. On cite cependant des affections durables des voies respiratoires similaires au tabac : toux, cancer bronchique, bronchite chronique, emphysème (du fait d’inhalations profondes et prolongées). Par ailleurs, l’inhalation de la combustion de produits de coupe souvent présents dans le haschisch expose l’usager à des risques aussi aléatoires que néfastes. L’herbe a été exceptionnellement coupée à l’eau, au sable voire au verre pilé afin d’alourdir la masse et donc d’augmenter les prix.
Une dépendance physique existe, même si elle est moins marquée que pour d’autres produits, probablement du fait de la demi-vie plus longue du THC dans le corps. Il faut également signaler qu’une dépendance physique au tabac, utilisé dans la confection du joint, se manifeste très souvent chez les fumeurs réguliers de cannabis. Cependant, un joint peut également être confectionné uniquement avec la substance.
Selon une étude d’une association de consommateurs, fumer trois joints équivaut à fumer un paquet de cigarettes. La fumée de cannabis contient sept fois plus de goudron et de monoxyde de carbone que la fumée du tabac seul. Cet essai est en contradiction avec d’autres travaux scientifiques qui estiment que « fumer du cannabis n’accroît pas le risque de cancer » ou que les risques cancérigènes sont à imputer à la présence de nicotine due au mélange avec du tabac. Alternativement à la combustion, l’usage d’un vaporisateur, en vente libre, délivre une vapeur de cannabinoïde pratiquement pure.
La consommation à l’aide d’une pipe à eau augmente très fortement l’inhalation de produits toxiques.

Effets sur la conception et la reproduction

La consommation régulière de joints, chez l’homme, contribue à une baisse de la fertilité.
Pendant la grossesse, la consommation de cannabis risque d’entraver l’activité cérébrale du fœtus, retardant le développement du cerveau in utero. La tératogénicité de la consommation de cannabis durant la grossesse semble cliniquement non significative. Cependant, après une exposition in utero au cannabis, des atteintes cognitives pendant les années d’enfance ont été observées, avant tout sur l’attention et les tests d’hypothèses par voie visuelle.

Autres effets

Fumer du cannabis peut être un facteur de risque de la maladie parodontale (maladie du tissu soutien des dents) qui est indépendant de l’utilisation du tabac.

Législation sur le chanvre

Article détaillé : Législation sur le cannabis.
Etant donnée sa rapidité de développement, ses nombreuses applications et la qualité de ses fibres, sa culture concurencerait plusieurs secteurs industriels, c’est pourquoi le chanvre a été intégré à la convention unique sur les stupéfiants de 1961.
La détention, commerce, la promotion et la consommation de marijuana sont interdits dans la majorité des pays du monde au cours du xxe siècle : la convention unique sur les stupéfiants de 1961 proscrivant la culture du chanvre dans tous les pays signataires est indéniablement une retombée du Marihuana Tax Act de 1937 aux États-Unis d’Amérique. Néanmoins, les raisons historiques de cette interdiction semblent avoir été différentes de part et d’autre de l’Atlantique (bien que l’influence des prohibitionnistes américains semble déterminante).
Depuis les années 2000, certains pays ont commencé à distinguer l’usage médical du cannabis de sa consommation récréative, comme c’est déjà le cas pour les autres substances psychotropes, en particulier les opiacés. C’est le cas de trois Pays : Le Canada, les États-Unis et les Pays-Bas.
Au Canada et aux États-Unis, le choix a été fait de tolérer la distribution de cannabis médical par l’intermédiaire de Centres de Compassion, comme il en existe au Québec, à Montréal et à Québec par exemple. Le patient doit au préalable être admis sur contrôle de sa maladie par le Centre Compassion. Le patient peut ensuite librement choisir la posologie et la qualité des produits mis à sa disposition pour se soigner. Néanmoins, la situation aux États-Unis reste controversée; une récente décision au niveau fédéral a contredit la politique de tolérance[réf. nécessaire]. Par le référendum du 4 novembre 2008, le Massachusetts a dépénalisé la marijuana et le Michigan en a autorisé une utilisation médicale.
Aux Pays Bas, la situation est différente. Le Ministère de la Santé a depuis 2005 mis sur le marché trois qualités de cannabis médical, contenant des teneurs de tétrahydrocannabinol (THC) standardisées allant de 6% à 18%, et des teneurs en cannabidiol non psychoactif (CBD) allant jusqu’à 7,5%. Ces médicaments, présentés sous forme naturelle, sont produits par la Société Bedrocan et distribués en pharmacie sur prescription médicale.
La culture, la possession pour usage privé et la distribution sont généralement réglementées. Les lois varient néanmoins d’un pays à l’autre. En France, le commerce de marijuana est un délit puni de fortes amendes et de peines de prison.
Dans de nombreux pays, la police exerce un pouvoir discrétionnaire, mettant en garde les usagers ou confisquant le cannabis, même en petites quantités, à usages privé ou médical.

Dépistage de la consommation

La référence est constituée par le dosage de delta-9-tetrahydrocannabinol dans le sang. Le dépistage de cette substance dans la salive est possible et largement utilisé, en particulier par des contrôles policiers au bord de la route dans certains pays, comme l’Australie ou certains états des États-Unis. Il n’existe pas de taux limite « légal » même si quelques experts estiment que le risque accidentogène est réduit en dessous d’un certain seuil.

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Médecine ancestrale du chanvre bio

De nombreux patients atteints de scléroses en plaques et autre affections neurologiques, en traitement de chimiothérapie ou de bithérapie ou encore souffrant du glaucome nous contactent pour plus d’informations sur le chanvre médical. En effet, ces pathologies sont souvent citées quand les médias abordent la question. Le cannabis est parfois mentionné dans la littérature médicale et les sites spécialisés. Il est aussi un sujet de discussions angoissées sur les forums. Peut-on traiter les symptômes d’une maladie avec du cannabis ? Quelles sont les effets indésirables et les conséquences à moyen terme ? Peut-on réduire
les risques de ce traitement ?

Médecine ancestrale

Le cannabis est déjà mentionné dans les traités médicaux du premier empire chinois. Onl’utilise encore aujourd’hui dans de nombreuses médecines traditionnelles. Il était très présent dans la pharmacopée occidentale jusqu’à la première guerre mondiale. On l’utilisait pour beaucoup d’indications, sûrement trop mais les alternatives n’étaient pas aussi nombreuses qu’aujourd’hui. Après la deuxième guerre, il a été remplacé par des extractions chimiques de plantes puis des produits de synthèse. Ces usages passés ne constituent pas forcément un gage d’efficacité, c’est au moins la garantie d’une expérimentation sur des millénaires. Rien à voir avec les médicaments modernes ! Aucuns rapport, ni traité scientifiquedu 19ème et du début du 20ème ne mentionne de contre-indication majeure ou de désastre sanitaire suite à cette utilisation massive.

Médecine interdite

C’est d’abord l’attrait et la concurrence de la nouveauté qui ont chassé le chanvre de la pharmacopée. De nombreux produits plus puissants et plus faciles à doser et à utiliser arrivaient chaque année sur le marché. Pendant longtemps, la recherche a été exclusivement orientée vers les chimiques. Dans le même temps, le cannabis est devenu un produit strictement interdit pour des raisons plus idéologiques et économiques que scientifiques. Ce n’est qu’à partir des années 80 que le potentiel des plantes a été à nouveau massivement exploité tant par les patients que par les industriels. Le chanvre fait partie des plantes redécouvertes, l’épidémie de SIDA a contribué à la diffusion de cette automédication car elle a touché une population qui consommait du cannabis récréatif et qui a donc rapidement constaté les effets positifs de cet usage. Après vingt ans de lutte, l’usage du cannabis synthétique et plus rarement de la plante est autorisé dans de nombreux pays dans le cadre des traitements chimiques afin de réduire les vomissements, de stimuler l’appétit et la joie de vivre. Mais la procédure est souvent complexe, dissuasive, peu utilisée sauf aux USA et au Canada.

Médecine ancestrale du chanvre bio
Médecine ancestrale du chanvre bio

Un produit actif

Pour ne pas donner de fol espoir, il faut préciser que le cannabis protège, stimule et soulage mais ne guérit rien, malheureusement. Il faut aussi savoir que la dose utile pour bien des indications thérapeutiques est inférieure à la dose utilisée par les usagers récréatifs. Par contre, d’autres applications nécessitent un taux important de substances actives. Comme la morphine ou la benzodiazépine, le chanvre peut provoquer des effets psychoactifs et physiques jugés indésirables par de nombreux patients. Il est donc important de pouvoir doser convenablement et d’avoir les bonnes pratiques dans les actes préparatoires. C’est un gros problème pour les utilisateurs de la plante car il est difficile de se procurer un produit titré. Voilà pourquoi de nombreux malades voudraient utiliser des produits plus médicalisés comme le Dronabinol ou le Sativex. Ces produits ne contiennent pas tous les composants de la plante, ils ne sont donc pas conseillés pour des posologies élevées car le THC pur favorise les crises d’angoisse et les perturbations psychologiques.

Médicament ou plante ?

D’après de nombreux témoignages d’usagers, il semble que la plante provoque une variation d’effets plus importante et plus maîtrisable à moyenne et haute dose. Je n’ai pas les qualifications requises pour parler des médicaments, les médecins peuvent mieux vous renseigner. Pour les plantes, malgré l’interdiction dans la plupart des pays, le nombre de patients sous cannabis avec ou sans l’assistance du corps médical progresse constamment. Les produits du marché noir ne présentent aucune garantie sanitaire et leurs taux de principes actifs est très inconstant. Ils sont dangereux pour des malades sans une bonne expérience antérieure du cannabis. Avec un peu de maîtrise de la cannabiculture, il est possible de sélectionner puis de reproduire la ou les plantes qui conviennent à l’usager. C’est illégal et contraignant mais c’est un des seuls moyens pratique et accessible à presque tous. Le plus handicapés doivent trouver une assistance pour déléguer, c’est encore plus difficile. Les patients cherchant un effet calmant choisiront les génétiques majoritairement cannabis Sativa Indica, le cannabis Sativa Sativa a un effet plus stimulant. Les hybrides présentent des effets combinés intéressants, parfois indésirables. En général, le THC est recherché pour les pathologies neuromusculaires et le CBD pour la pression intraoculaire et les douleurs inflammatoires. Certains grainetiers sur Internet fournissent les analyses moyennes de leurs variétés.

Quelle dose ?

La recherche est encore très insuffisante pour pouvoir établir un tableau indicatif exhaustif des posologies pour chaque pathologie. De plus, la réaction au cannabis est très variable d’un individu à l’autre. On observe généralement qu’un tiers réagit négativement, un tiers est mitigé et un tiers est positif. Il faut toujours partir d’une posologie minimum pour trouver le bon seuil d’effet et éviter les désagréments ou le surdosage. Ce processus peut prendre des semaines mais il est primordial. Il est donc possible que cette expérimentation se solde par l’arrêt du cannabis car les observations sont majoritairement négatives. Le risque d’un test progressif n’est pas très important. Le chanvre n’a pas de dose mortelle. Les effets d’une prise se dissipent après 4 heures pour la fumée et 8 heures pour l’ingestion même pour les fortes doses. Il n’y a pas de séquelles irréversibles d’un bref épisode de consommation. La plupart des patients réceptifs trouvent le bon dosage avant d’avoir trop d’effets indésirables.

Fumer des joints ?

La forme la plus courante de consommation du cannabis est le joint, une cigarette roulée d’un mélange de tabac et de cannabis. On ne peut pas conseiller de fumer, c’est une activité nocive pour l’arbre respiratoire et encore moins du tabac, c’est une drogue addictive cancérigène. Si vous êtes déjà un irréductible fumeur, essayer de consommer le cannabis pur pour éviter la nocivité croisée. Pour inhaler les substances actives sans carbonisation, il existe des dispositifs performants de vaporisation à tous les prix. Ces systèmes fonctionnent parfaitement pour les fleurs (herbe), certains comme le Volcano atteignent des températures plus élevées mieux adaptées pour la résine (shit) ou pour l’extrait placé sur un support végétal (huile)
Ils permettent de ressentir rapidement les effets et donc de moduler plus précisément la prise.

Manger du chanvre

L’ingestion est une autre pratique moins dangereuse que le pétard mais plus délicate à maîtriser car l’effet avec sous ou surdosage est ressenti longtemps après. Il est très long, ce n’est pas non plus toujours souhaitable. Il faut préparer la fleur de cannabis en fonction de son besoin. Pour stimuler l’appétit et l’humeur, l’inhalation est préférable. Pour calmer des douleurs inflammatoires, il faut infuser 5 minutes dans du sucre liquide chaud puis couvrir d’eau bouillante pendant 5minutes et consommer la tisane filtrée. Pour calmer les douleurs musculaires, se relaxer et mieux dormir, il faut infuser le chanvre au moins 30 minutes dans du lait entier ou du beurre fondu puis rallonger à l’eau, infuser encore 30 minutes et boire la tisane. On peut aussi faire des pâtisseries à basse température de cuisson en incorporant la farine de fleur ou de la cuisine au beurre de Marrakech, une préparation grasse à base de chanvre. Pour ces effets, on peut aussi faire une teinture mère de chanvre comme pour les autres plantes médicinales, le dosage par goutte est alors facile à trouver et à reproduire. Cette teinture très diluée, au taux légal de 0,3 %, protège de l’artériosclérose et favorise les connexions neuronales attaquées par les maladies dégénératives comme Alzheimer

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Isolation chanvre bio, matériau écologique

Isolation chanvre bio, matériau écologique, avantages : Un matériau sain et naturel, idéal pour isoler sa maison

Le chanvre est un matériau d’isolation 100% écologique qui présente de nombreux avantages.
Très bon isolation phonique et thermique, le chanvre est entres autres imputrescible, ininflammable et répulsif contre les rongeurs

Isolation chanvre, matériau écologique

Le chanvre est un matériau écologique parfait pour l’isolation dans l’habitat. Alors que la culture du cannabis indica est interdite en France en raison de sa teneur en psychotropes (THC), celle du cannabis sativa ou chanvre textile est tout à fait légale. Le chanvre a la capacité extraordinaire de pousser vite, sans engrais, désherbant, ni pesticide et sans épuiser les sols. Le chanvre est donc un matériau 100% écologique, biodégradable à la déconstruction.
Dans la construction, on utilise l’écorce de la tige, appelée chènevotte. C’est un isolant parfait pour l’isolation des combles, des cloisons et des planchers.

Pose de panneau isolant de chanvre bio
Pose de panneau isolant de chanvre bio

Isolation chanvre, avantages

L’isolation au chanvre présente de nombreux avantages :

Excellent isolant thermique et phonique : la densité et l’enchevêtrement des fibres de chanvre en font un isolant thermique et phonique de haute qualité. Conductibilité thermique : 0.04W/m°C
Isolant sain : perméable, la fibre de chanvre laisse respirer les murs. En effet, elle supprime les ponts thermiques liés à une isolation trop imperméable à l’air. Cette caractéristique confère au chanvre l’avantage d’isoler la maison aussi bien lors des grands froids que lors des grandes chaleurs
Résistance naturelle aux nuisibles : très indigeste, les rongeurs fuient la fibre de chanvre. Associé à la chaux, le chanvre protège efficacement la maison des insectes et animaux indésirables (acariens, rongeurs…)
Excellente résistance à l’eau : le chanvre a la capacité d’absorber sans dommage quatre fois sa masse en eau. Cette résistance à l’eau (pour preuve, les cordages des bateaux sont souvent en fibre de chanvre) est l’un des secrets de la longévité et de la bonne tenue du chanvre
Bonne protection au feu : la faible densité des particules de chènevotte (écorce de la tige utilisée comme isolant) assure une bonne protection au feu
100% écologique : de culture facile, sans engrais ni pesticide, le chanvre est naturel, biodégradable à la déconstruction
Grand confort de pose : contrairement à la laine de verre ou de roche très irritante pour la peau et les yeux, la pose d’un isolant en chanvre est agréable et sans danger pour la santé
Matériau disponible sous de nombreuses formes : il existe sur le marché de nombreuses formes d’isolant en chanvre. Laine de chanvre en rouleau, panneau semi-rigide de laine de chanvre, filasse, fibre de chanvre ou encore fibre en chanvre stabilisé et traité au silicate.

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Histoire du chanvre bio

Le chanvre est une des premières plantes domestiquées par l’homme, au Néolithique, probablement en Asie. Il a ensuite accompagné migrations et conquêtes pour se répandre sur tous les continents. Jadis, le Canabis sativa, était considéré comme une plante magique hypocrite associée à la magie.

Néolithique

L’origine géographique du chanvre n’est pas certaine : plaines de l’Asie centrale dans le secteur du lac Baïkal pour certains, région moyenne du fleuve Jaune en Chine pour d’autres, ou encore contreforts indiens de l’Himalaya. Les plus anciennes traces archéologiques de son utilisation par l’homme ont été retrouvées en Chine, dans l’un des foyers de la révolution agricole néolithique. Les fouilles du site néolithique de Xianrendong (dans le Jiangxi), daté de 8000 av. J.-C. ont ainsi livré de la céramique, certains pots décorés de fibres spiralées de chanvre. Il s’agirait donc d’une des premières plantes domestiquées par l’homme, probablement tout à la fois pour ses fibres solides, ses graines oléagineuses nourrissantes et les propriétés médicinales de sa résine.

Antiquité

La plus ancienne tradition d’un usage médical du cannabis semble également chinoise : la plante fait partie des trois cent soixante-cinq remèdes d’origine végétale décrits dans le plus vieux traité de pharmacopée de l’humanité retrouvé à ce jour. Le Shen nung pen Ts’ao king (Traité des plantes médicinales de l’empereur Shen Nung), 2737 av. J.-C. ne donne pas d’indication thérapeutique précise, du moins dans sa version originelle : antalgique, anti-émétique, laxatif, etc. Il est amusant de noter que c’est à ce même empereur Shen Nung que la légende attribue la découverte d’une autre plante psychotrope dont l’usage est aujourd’hui répandu sur tous les continents, le thé.
En Égypte antique, on trouve également une trace écrite de l’utilisation médicinale du chanvre. Ainsi le papyrus Ebers (rédigé 1500 ans av. J.-C.) mentionne l’utilisation d’huile de chènevis pour soigner les inflammations vaginales (formule n°821, p.96, lignes 7-8).
Le cannabis était bien connu des Scythes, si l’on en croit l’historien grec Hérodote (450 av. J.-C.), qui décrit une séance de fumigation collective entraînant l’hilarité des participants. Le professeur Serguei Ivanovich Rudenko, archéologue russe, a confirmé l’utilisation courante du cannabis par les Scythes avec la découverte en 1929 sur le site de Pazyryk d’un chaudron de bronze rempli de graines de chanvre carbonisées, ainsi que des vêtements de chanvre et des encensoirs métalliques. Ces peuplades nomades, qui ne pratiquaient pas l’agriculture, ont probablement joué un rôle dans la diffusion du chanvre, à travers leurs migrations dans les steppes eurasiennes. Le chanvre est en effet une plante rudérale, qui colonise les habitats anthropisés (perturbés par l’homme). Elle est écologiquement adaptée aux milieux ouverts (donc ensoleillés), aux sols riches en azote (à cause des déjections des troupeaux), caractéristiques des abords de campements.
Depuis l’Antiquité, les peuples germaniques cultivaient également le chanvre, au moins pour ses fibres — utilisées pour la fabrication de vêtements et de cordes pour les bateaux. Ainsi, à Eisenberg dans le Thuringe, des fouilles archéologiques ont mis au jour des semis de chanvre à côté de poteries datant de 5500 av. J.-C. La découverte de la plus ancienne pipe du monde dans des tombeaux datant de l’âge de bronze (1500 av. J.-C.), à Bad Abbach (Bavière) tend à prouver que l’absorption de psychotropes sous forme de fumée inhalée en Europe est bien antérieure à la découverte du Nouveau Monde. Cela ne suffit pas pour autant à affirmer que le cannabis était fumé par les anciens Germains. On sait en revanche que, avant la promulgation de la « loi de pureté » Reinheitsgebot, en 1516, influencée par les prescriptions de la moniale Hildegarde de Bingen – qui s’était entichée du houblon – nombreuses étaient les plantes aromatiques et psychotropes qui servaient à renforcer le goût et les effets des bières de l’Antiquité et du Moyen Âge, et à en améliorer la durée de conservation. Le cannabis a de fortes chances d’en avoir fait partie, aux côtés d’autres plantes « magiques » locales : achillée millefeuille, ivraie enivrante, myrte des marais, lédon des marais, marjolaine, trèfle d’eau, armoise, germandrée, genêt à balais, jusquiame, sauge des bois…
Dans l’Empire romain, on retrouve la trace du chanvre dans plusieurs écrits, comme ceux de Pline l’Ancien. Celui-ci y consacre un paragraphe dans son Histoire naturelle (livre XIX traitant de la culture du lin et de l’horticulture) où il donne de précieux conseils en matière de choix variétal, date de semis, de récolte, etc. Dioscoride évoque pour sa part le chanvre « qui fait venir au-devant des yeux des fantômes et illusions plaisantes et agréables. », tandis que Galien met en garde contre cette plante : « Certains mangent les graines frites avec des sucreries. J’appelle sucrerie les nourritures servies au dessert pour inciter à boire. Les graines apportent une sensation de chaleur et si consommées en grandes quantités, affectent la tête en lui envoyant des vapeurs chaudes et toxiques ». Au IIe siècle, les Romains vont introduire la culture du chanvre en Gaule avec celle du seigle, de la gesse et de la vesce. La fouille archéologique de la villa de Saint-Romain de Jalionas (Isère) met ainsi à jour plusieurs aires de rouissage du chanvre. Le plant de chanvre doit en effet subir une décomposition partielle afin que le ciment pectique et les fibres ligneuses se désolidarisent des fibres de cellulose. L’immersion des pieds dans l’eau permet d’accélérer ce processus. D’autres découvertes archéologiques, aussi bien dans la région de Marseille que dans le Sud-Ouest (site de Al Poux dans le Lot) laissent cependant supposer que le chanvre était cultivé et utilisé en Gaule bien avant la romanisation.
En Chine, l’époque des Han occidentaux, au iiie siècle le grand chirurgien Hua Tuo réalise des opérations sous anesthésie en utilisant le chanvre indien. Le terme chinois pour anesthésie (麻醉 : má zuì) est d’ailleurs composé de l’idéogramme qui désigne le chanvre, suivi de celui qui signifie l’ivresse.
Le cannabis serait mentionné dans la Bible, par exemple dans le livre de l’Exode, l’Éternel ordonne à Moïse de fabriquer une huile sainte avec « cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle-même; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamone aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique ». Ce dernier ingrédient (kaneh bosm en hébreu) pourrait être le chanvre… La preuve de l’usage médicinal du cannabis au Proche-Orient a été faite en 1993 quand une équipe d’archéologues ont découvert à Beit Shemesh, entre Jérusalem et Tel-Aviv un tombeau contenant le squelette d’une jeune fille de 14 ans environ. Des pièces romaines ont permis de dater cette tombe au ive siècle de notre ère. La région pelvienne contenait le squelette d’un fœtus à terme, de taille trop importante pour permettre une délivrance par les voies naturelles. Un résidu carbonisé trouvé sur l’abdomen de la jeune fille a révélé à l’analyse spectrographique contenir du delta-6-tétrahydrocannabinol, un composant stable du cannabis. Les auteurs de la découverte ont supposé que ces cendres provenaient de la combustion de cannabis dans un récipient, administré à la jeune fille comme inhalant pour faciliter l’accouchement.

Moyen Âge

Au Moyen Âge, l’empereur Charlemagne va fortement encourager la culture du chanvre. Il s’agit alors d’une denrée stratégique, gage de prospérité, en raison des nombreuses utilisations permises par sa fibre : vêtements, cordages, voiles.
À la même époque, les Arabes apprennent de prisonniers de guerre chinois le secret de la fabrication du papier, après la bataille d’Atlah. Celui-ci est obtenu à partir d’écorce de mûrier et de fibres de chanvre.
Une seconde vague de diffusion de la culture du chanvre accompagnera donc les invasions arabes, en Afrique du Nord, puis en Espagne, en France, en Sicile. Les Arabes ont en effet perfectionné la technique de fabrication du papier à partir de chanvre, papier qui sert de moyen de diffusion des manuscrits arabes, dont le Coran, mais également de nombreux textes de portée scientifique (mathématique, astronomie, médecine, etc.), littéraire ou philosophique. Ils installent leurs moulins à papier en Andalousie au début du xie siècle. Les traités médicaux arabes et perses décrivent de manière détaillée l’action du chanvre et son potentiel thérapeutique.
L’abbesse allemande Hildegarde de Bingen (1098-1179) en cultive dans le jardin du couvent, aux côtés d’autres simples, sous le nom de « Cannabus ». Elle préconise son usage pour combattre les nausées (anti-émétique) et contre les douleurs à l’estomac.
À la même époque (1090) Hassan Ibn Sabah établit ses quartiers dans la forteresse d’Alamut, au Nord-Ouest de l’Iran actuel et met en place un ordre guerrier. Cet ordre est doté d’un corps d’élite constitué d’hommes entièrement dévoués à sa cause et prêts à mourir pour elle. Marco Polo, mentionne « certain breuvaige à boire, par le moyen duquel ilz estoient incontinent troublez de leur esperit, & venoient à dormir profondement », pour le conditionnement des fedayins. Plusieurs auteurs du xixe et du xxe siècle se sont inspirés de ce récit dans leurs œuvres, reprenant ou contestant l’hypothèse linguistique qui ferait dériver le terme assassin de l’arabe « haschischiyoun » ou « haschaschin » (mangeurs d’herbe), et signerait l’usage du chanvre indien par cette secte ismaëlienne.
C’est en terre d’Islam qu’est édictée la première interdiction concernant le cannabis : en 1378, l’émir Soudoun Sheikouni interdit la culture du cannabis en Égypte, à Joneima, et condamne ceux pris en train d’en consommer à avoir les dents arrachées.

Renaissance

À la Renaissance, l’Église s’attaque à la sorcellerie en s’appuyant sur les tribunaux de l’Inquisition. Le pape Innocent VIII assimile en effet la sorcellerie à une hérésie. La bulle papale Summis Desiderantis Affectibus, en 1484, donne le chanvre pour un sacrement du sabbat de Satan. Cette décision va contribuer à marginaliser un savoir populaire ancestral en matière de plantes médicinales. Mais la même année est imprimée la première édition illustrée de l’Herbarius pseudo-Apulée, dans lequel apparaît le chanvre. Paracelse décrit également la plante dans plusieurs de ses travaux. Et plusieurs célèbres herbiers allemands, dus à Otto Brunfels, Hieronymus Bock et Leonhart Fuchs contiennent des planches dédiées au chanvre. François Rabelais, dans son Tiers Livre décrit sur le mode humoristique une plante merveilleuse qui ressemble à s’y méprendre au chanvre : le Pantagruélion. En Inde, Bhavamishra décrit dans ses traités médicaux les propriétés et les préparations à base d’opium et de cannabis.

Illustration de le récolte du chanvre bio
Illustration de le récolte du chanvre bio

Temps modernes

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les puissances européennes se disputent la suprématie navale et le contrôle des points de passage stratégiques, alors que les échanges maritimes intercontinentaux sont en plein essor. Les navires sont alors propulsés par la seule force du vent. Le chanvre est utilisé pour fabriquer les cordages, les câbles, les échelles et les haubans, ainsi que les voiles. « Un navire de taille moyenne utilise 60 à 80 tonnes de chanvre sous forme de cordages et 6 à 8 tonnes sous forme de voile, par an. », relève le professeur agrégé d’histoire Serge Allegret. Le chanvre a donc pendant cette période la place d’un matériau stratégique, au même titre que le charbon quand apparaîtront les machines à vapeur ou le pétrole aujourd’hui. En France, Colbert crée en 1666 la corderie royale associée à l’arsenal de Rochefort sur Mer, et réalise un important travail pour sécuriser l’approvisionnement en chanvre national. Les marines hollandaise et anglaise sont équipées de voiles tissées aux Pays-Bas à partir de chanvre d’excellente qualité produit en Livonie (actuels pays baltes). Grâce à la technique du tissage à un seul fil, les toiles obtenues sont plus performantes (solides, légères et souples).

Diderot et d’Alembert dans leur Encyclopédie détaillent la culture et le travail du chanvre, et mentionnent ses propriétés psychotropes : « Le Chanvre est cultivé, comme plante textile, dans un grand nombre de pays. Toutes ses parties exhalent une odeur forte, extrêmement désagréable, et les émanations qui se dégagent des chènevières causent des vertiges, des éblouissements, en un mot une sorte d’ivresse. […] Enfin, les feuilles de la var. indica servent, en Orient, à la préparation du hachich. ».
Le chanvre aurait été présent aux Amériques avant la colonisation : Jacques Cartier rapporte en avoir vu, dans son journal de voyage. L’archéologue Bill Fitzgerald a découvert à Moriston en Ontario des pipes vieilles de 500 ans, contenant des traces de résines de cannabis. Toujours est-il que les colons européens entreprirent la culture du chanvre à grande échelle. George Washington, premier président des États-Unis d’Amérique, en cultivait sur sa plantation, comme en témoigne son journal. En 1794, il donne l’instruction suivante à ses hommes : « Prenez le plus possible de graines de chanvre indien et semez-en partout. » (Make the most of the Indian hemp seed and sow it everywhere). Au Canada également, plusieurs mesures sont prises pour favoriser le développement de cette industrie : subventions, incitations fiscales, distribution de graines aux fermiers en 1801…

Époque contemporaine

Victime d’une tentative d’assassinat par un Égyptien en état d’ivresse cannabique, au cours de la Campagne d’Égypte, Bonaparte édicte le 8 octobre 1800 un décret interdisant dans toute l’Égypte l’usage du hachisch.
Dans les Caraïbes anglophones, l’usage psychotrope du cannabis serait selon certains auteurs une conséquence de l’abolition de l’esclavage en 1833. Celui-ci aurait été importé avec la main-d’œuvre indienne destinée à remplacer les anciens esclaves noirs dans les plantations de canne à sucre. Main d’œuvre qui emmena dans ses bagages des graines de chanvre indien. Le nom donné aux indiens fut collie et, aujourd’hui encore, les rastas utilisent, entre autres, le terme coolie weed pour évoquer le cannabis.
Des gravures sur cuivre du xixe siècle montrent que les berges du Rhin étaient, à l’époque, couvertes de grands champs de chanvre.
En 1844, Théophile Gautier et le docteur Jacques-Joseph Moreau fondent le club des Hashischins. Voué à l’étude du cannabis, il sera fréquenté par de nombreux artistes français.
Au xixe siècle, le cannabis était utilisé en Occident pour ses vertus médicinales, sous forme de teinture (extrait alcoolique). C’est le médecin irlandais William Brooke O’Shaughnessy qui le présenta comme médicament après un séjour de neuf ans aux Indes, en 1841. Le cannabis fut ainsi prescrit à la reine Victoria pour soulager ses douleurs menstruelles. L’extrait alcoolique de cannabis était également commercialisé aux États-Unis. Dans la vieille Europe comme aux États-Unis, cette teinture était l’un des médicaments les plus vendus par les officines de pharmacie. Mais, à la fin du xixe siècle, son succès commença à décliner, suite à l’apparition et au fort succès d’autres médicaments tels que l’aspirine. L’adolescent Ernst Jünger tombe par hasard en 1920 sur un vestige de cette époque, sous la forme d’un vase de porcelaine portant la mention « Extr. Cannabis ». Il raconte son expérience malheureuse (que l’on qualifierait aujourd’hui de bad trip) dans son essai Approche, drogues et ivresse.
Autre anecdote surprenante, des cigarettiers lancent à la fin du xixe siècle sur le marché européens plusieurs marques de cigarettes au cannabis, en jouant sur l’image « orientale » de la plante : Arabische Nächte (Nuits Arabes) (9 % de cannabis), Harem (9 %), etc.
Les Mexicains le cultivent également et commencent l’exportation des sommités fleuries vers le Texas dès 1910. C’est d’ailleurs aux Mexicains que l’on doit l’usage du mot marijuana qui, à l’origine, désignait une cigarette de mauvaise qualité.
Aux États-Unis, durant les années 1920 et 1930, le cannabis envahit le marché noir, devenant très populaire. Face à ce succès grandissant, mais surtout dans un contexte d’échec de la politique de prohibition de l’alcool, le lobby puritain s’intéresse au cannabis et les autorités mettent en place des campagnes dites de sensibilisation avec des slogans tel que Marijuana is Devil sur fond de diable enflammé. La police des stupéfiants de la Nouvelle-Orléans impute aux consommateurs 60 % des crimes commis dans la ville. Il s’agit d’une véritable entreprise de propagande, qui trouvera des alliés dans le lobby de l’industrie du coton, dans celle de la chimie (dont les lobbys du nylon et du pétrole) et dans une partie de la presse, dont les patrons ont des intérêts forestiers important (entre autres le magnat de la presse Randolph Hearst). Cette campagne appuiera son argumentaire sur le racisme ambiant, en combinant le dégoût des « nègres », de leur musique (le blues et le jazz) et les ravages fantasmés du cannabis (folie meurtrière, dégénérescence, etc.). Les journaux reprennent et répandent l’idée que violence et cannabis sont liés, à travers le pays et, en 1937, une loi instaure la taxation de la production, du commerce ainsi que l’usage industriel et médical, c’est le Marihuana Tax Act
L’accroissement dans le reste du monde de la production et du trafic de cannabis sont alors préoccupants et plusieurs gouvernements autres que celui des États-Unis s’inquiètent. Ainsi dès 1925, la convention internationale de Genève est acceptée par la plupart des pays du monde s’engageant à se battre contre le trafic de drogue. Parmi eux, la Turquie et l’Égypte veulent déjà inclure le cannabis dans la convention, avançant que sa consommation est à la base de la débilité humaine.
Concurrencé dans son usage textile par les fibres exotiques (jute, sisal, kenaf), et par les fibres synthétiques (nylon), concurrencé dans l’industrie papetière par le bois, le chanvre décline rapidement au cours de la première moitié du xxe siècle. En France, par exemple, 176 000 hectares sont emblavés en 1840. En 1939, la superficie cultivée n’est plus que de 3 400 hectares. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain relance la production de fibres de chanvre et réalise même un film de propagande intitulé Hemp for Victory (Le chanvre pour la Victoire). Lors du débarquement de Normandie, les Rangers commandés par le lieutenant-colonel James E. Rudder étaient équipés de grappins et de cordes de chanvre pour escalader les falaises de la pointe du Hoc. « Les cordes de chanvre alourdies par l’humidité se révélèrent inutilisables ».
Bien qu’il ait probablement été utilisé comme drogue occasionnelle durant son histoire, c’est aux États-Unis, parmi la scène jazz des années 1950 qu’on le voit devenir populaire, avec la Beat generation. Suivra avec une forte augmentation de son utilisation pendant les années 1960. Harry Anslinger, instigateur du système fédéral de lutte contre la drogue fait surveiller et ficher de nombreux artistes susceptibles d’en consommer : Count Basie, Cab Calloway, Duke Ellington, les membres du NBC Orchestra, Dizzy Gillespie, Lionel Hampton, Thelonius Monk, Louis Armstrong, etc. En Europe de l’Ouest, l’explosion de la popularité du cannabis coïncide avec le mouvement hippie : la consommation de drogue devient alors synonyme de contestation de la société bourgeoise.
Dans les années 1960, l’INRA et la Fédération nationale des producteurs de chanvre (FNPC) démarrent un programme de sélection variétale pour mettre au point des cultivars monoïques et à faible teneur en THC. Ces travaux permettent de relancer la culture du chanvre agricole dans plusieurs pays européens, car ils lèvent l’obstacle technique de l’important dimorphisme sexuel de cette plante, ainsi que les objections en rapport avec l’usage psychotrope.
En 1964, un laboratoire israélien dirigé par le professeur Raphael Mechoulam isole le THC, responsable de la majeure partie des effets psychotropes du cannabis.
À partir de 1971, la CEE encourage financièrement la culture de chanvre par les agriculteurs pour la production de fibres, dans le cadre de l’organisation commune de marché (OCM) portant sur le lin et le chanvre.
En 1976, après plusieurs années de tolérance d’entreprise de vente au détail de cannabis, les autorités des Pays-Bas décrètent officiellement la décriminalisation de la vente pour usage personnel, encadrée par un système de patentes. L’un des objectifs de la politique néerlandaise est d’éviter que les consommateurs de cannabis n’entrent en contact, via les revendeurs de rue, avec d’autres produits illicites (opiacés, cocaïne, etc).

L’essor des préoccupations environnementales, depuis la fin du xxe siècle, tend à stimuler le développement de filières chanvre, dans des domaines aussi variés que le textile, l’habitat, l’alimentation, les bio-carburants… Entre 1996 et 1999, les superficies cultivées en chanvre dans l’UE ont plus que doublé, passant de 13,7 à 32,3 milliers d’hectares, principalement du fait de l’Espagne.
2005 marque un tournant majeur dans l’histoire du cannabis thérapeutique puisque, avec l’assouplissement de la législation de certains pays – notamment le Canada et le Royaume-Uni -, la prescription médicale de THC étant autorisée.

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Histoire du chanvre bio

L’histoire du chanvre nous révèle qu’il est très probable que l’espèce naturalisée en Europe soit originaire de Chine ou d’une contrée de l’Asie méridionale ; cette avis est généralement admis. L’Europe a reçu de la Chine une autre plante annuelle comme le chanvre, et dont les Chinois tirent aussi une filasse qu’ils préfèrent à celle du chanvre pour les cordages, c’est l’abution à feuilles de tilleul (sida Mue folia).
Le chanvre serai donc l‘une des premières plantes domestiquées par l’homme, probablement tout à la fois pour ses fibres solides, ses graines oléagineuses nourrissantes et les propriétés médicinales de sa résine.

Au Moyen âge, l’empereur Charlemagne va fortement encourager la culture du chanvre. Il s’agit alors d’une denrée stratégique, gage de prospérité, en raison des nombreuses utilisations permises par sa fibre : vêtements, cordages, voiles.
Les Arabes ont perfectionné la technique de fabrication du papier à partir de chanvre ; papier qui sert de moyen de diffusion des manuscrits et de nombreux textes de portée scientifique (mathématique, astronomie, médecine, etc.), littéraire ou philosophique.

Histoire du chanvre bio
Histoire du chanvre bio

Au XVIIème et XVIIIème siècles, les navires sont alors propulsés par la seule force du vent. Le chanvre est utilisé pour fabriquer les cordages, les câbles, les échelles et les haubans, ainsi que les voiles.
«Un navire de taille moyenne utilise 60 à 80 tonnes de chanvre sous forme de cordages et 6 à 8 tonnes sous forme de voile, par an.», relève le professeur agrégé d’histoire Serge Allegret.
Le chanvre a donc pendant cette période la place d’un matériau stratégique, au même titre que le charbon quand apparaîtront les machines à vapeur ou le pétrole aujourd’hui.
En 1666, Colbert crée la corderie royale associée à l’arsenal de Rochefort sur Mer, et réalise un important travail pour sécuriser l’approvisionnement en chanvre national.

Concurrencé dans son usage textile par les fibres exotiques (jute, sisal, kenaf), et par les fibres synthétiques (nylon), concurrencé dans l’industrie papetière par le bois, le chanvre décline rapidement au cours de la première moitié du XXème siècle.
En France, par exemple, 176.000 hectares sont emblavés en 1840. En 1939, la superficie cultivée n’est plus que de 3.400 hectares.

Dans les années 1960, l’Inra et la FNPC (Fédération nationale des producteurs de chanvre) démarrent un programme de sélection variétale pour mettre au point des cultivars monoïques et à faible teneur en THC.

En 2010, 15 000 hectares de chanvre sont cultivés en Europe dont 9 à 10 000 dans l’Hexagone.

Le chanvre en Poitou-Charentes

A Ouzilly (Vienne), vers 1876, le bâtiment du moulin à blé appartenant à Léopold de Fouchier est transformé et loué à MM. Jamet et Prinet qui y installent une usine de traitement du chanvre. La roue du moulin fait fonctionner un pilon et une casseuse (ou broyeuse ?), tandis qu’une machine à vapeur entraîne les autres mécanismes.
Le chanvre récolté par les cultivateurs de la commune et des localités voisines est acheté par la maison Jamet-Prinet, qui en assure le traitement jusqu’à l’obtention de la filasse. Le rouissoir se situe juste de l’autre côté de la voie communale (il est aujourd’hui remblayé).
La filasse, portée à la gare de Saint-Genest-d’Ambière, est expédiée en grande partie en Amérique du sud via le port de Bordeaux. La fabrique atteint son plein essor dans les années 1900. En 1901, 21 habitants d’Ouzilly sont peigneurs de chanvre chez Jamet-Prinet.

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Chanvre bio (cannabis sativa L.) – Culture et techniques de culture

Généralités et botanique

Le chanvre fait partie de la famille des cannabinacées. Il produit une fibre longue et solide avec une assez bonne tolérance à l’humidité. L’agronomie européenne privilégie la production de fibres. Mais les graines de chanvre aussi sont utilisées pour la production d’huile, avec un rendement de 30 à 35%, elles produisent une huile riche en acide linolénique et linoléique, qui est utilisée principalement pour la fabrication de savon ou de vernis. Son utilisation comme huile alimentaire est limitée par son temps de conservation relativement court et par son prix, situé entre celui de l’huile d’olive et celui de l’huile de sésame.

L’extraction de haschich – résine secrétée surtout dans les folioles des fleurs femelles – est pratiquée en Inde depuis environ l’an 1000 av J-C. En Europe, on produisait surtout des fibres et des graines de chanvre. C’est seulement au 18e siècle que l’usage des fleurs femelles comme drogue a été découvert. Les variétés actuelles de chanvre utilisées pour leurs fibres ne produisent toutefois presque pas de résine.

Le chanvre est une plante non persistante. Une plantation de chanvre est composée de pieds femelles et de pieds mâles. On cherche à développer de nouvelles espèces dont les fleurs mâles et femelles sont réunies sur le même pied. La plante à une tige droite, qui peut atteindre, suivant les variétés, de 1 à 4 m de hauteur. La tige est recouverte d’un duvet rêche.

La plante pousse différemment suivant le type de culture, avec un nombre de branches plus ou moins important suivant l’usage recherché. La partie utile de la plante se trouve dans les longues tiges, c’est la filasse dont on tire la fibre.

Il n’existe qu’une seule espèce de Cannabis ; mais diverses formes sauvages poussent partout sur la planète, étant donné le fort potentiel d’adaptation de l’espèce. Le chanvre est arrivé autour de la Méditerranée par l’Asie Centrale – probablement par la Chine vers 2000 av J-C., puis en Asie de l’Est. Avant de se répandre dans les régions fraîches et humides d’Europe.

Les espèces du sud, hautes et tardives, ont entre 140 et 160 jours de végétation. Les espèces du nord, courte et précoces, ont entre 60 et 90 jours de végétation, par exemple, les variétés Ferimon 12, Fedora 19, Felina 34, Fedrina 74, Fibrimon 24 ou 56 etc. Selon la dénomination française, plus le nombre situé après le nom de la variété est élevé, plus le temps de maturation est long. Les feuilles de chanvre ont la forme d’une main, et possèdent 5 à 11 folioles. Les inflorescences mâles se trouvent au bout de la tige. Les fleurs femelles sont sans tige et se trouvent à la croisée des feuilles. La graine a environ la taille d’un grain de blé. Elle a un poids, par millier de graines, de 15 à 20 gr. Le contenu tendre de la graine est enveloppé dans une cosse dure de couleur gris-brun. Les graines contiennent environs 30% de graisses et près de 20% de protéines. Les variétés utilisées jusqu’à maintenant se reproduisent principalement par pollinisation externe. Le chanvre fabrique une racine résistante qui descend profondément dans un terrain minéral et aère le sol. Dans un sol meuble, les racines se développent en rayon avec beaucoup de radicules. Les plants mâles, qui libèrent leur pollen, sont toujours matures avant les plants femelles.

Besoins de la plante

Une plantation de chanvre a besoin de beaucoup de sels minéraux et d’humidité du sol. Cette demande intervient surtout lors de la forte poussée entre la 4e et la 10e semaine de végétation. Le chanvre peut être cultivé dans des climats et des sols moins favorables, à l’exception des sols trop pauvres ou des endroits froids et humides. La valeur pH des sols doit être neutre ou légèrement basique. La température minimale pour la germination doit se situer entre 4 et 5 °C. Une plantation précoce ou dans une région froide est déconseillée. Il existe de nouvelles variétés ayant des périodes de végétation plus courtes, ce qui rend possible la culture sous des climats froids et humides durant la période plus chaude.

Les cultures précédant le chanvre devraient être céréalières, puis légumineuses, puis plantes sarclées et finalement du foin ou des herbes. Il faut particulièrement tenir compte de la préparation du sol et de l’aération du sous-sol par le chanvre pour la rotation des cultures et l’ajout d’engrais.

Engrais

Pour ajouter des engrais, il faut commencer par contrôler la quantité de N du sol, Un dosage équilibré de 100 kg N, 80 kg P2O5 et 140 kg K2O pour la production de graines et 80 kg N, 80 kg P2O5 et 120 kg K2O pour la production de fibres est conseillé. L’épandage d’engrais est à faire impérativement avant les semailles. Le chanvre accepte bien les engrais de germination, de même que les aditifs comme le fumier ou le compost bien décomposé. Il est conseillé d’épandre les engrais en automne plutôt qu’au printemps.

Culture

Un labourage profond est très important en automne. En raison des semailles tardives, le champ peut être désherbé à plusieurs reprises et peut être préparé comme pour le colza. La semence doit être plantée entre 2 et 4 cm de profondeur et un peu plus profondément dans un sol meuble. Le chanvre peut être semé dès avril jusqu’à mi-mai, et même plus tard pour les variétés les plus précoces. L’espacement des graines et des rangs dans le sol est variable selon la littérature consultée. L’espacement optimal dépend de la variété de chanvre semée dt des différences de poids par millier de graines, de la rapidité de la croissance, et du besoin d’espace de la plante. En agriculture biologique, on peut planter de 8 à 15 kg de graines par ha pour produire de la graine avec un écartement de 40 cm entre les rangs (travail possible). Pour produire de l’huile, avec les variétés courtes et à forte croissance, on peut recommander plus de 13 kg par ha. Dans l’agriculture traditionnelle, la quantité de semences varie de 12 à 20 kg par ha dans des rangs espacés d’environ 22 cm. Avec une culture dont les plantes sont pincées entre 50 et 70 cm pour obtenir un meilleur rendement de graines et en tiges, il faut compter 12 kg de graines par ha. Une forte densité de semences, soit plus de 40 kg par ha, est nécessaire pour les variétés à fibres longues. Il y a auto-régulation de la quantité de plantes avec une densité supérieure à 40 kg par ha. Dans les variétés à fibres courtes, la quantité de semences peut être plus imporatante.

Maladies et protection des plantes

La culture du chanvre ne présente pas de problème spécifique de désherbage. Elle offre une forte concurrence avec les mauvaises herbes. Pour la culture destinée à la production d’huile de chanvre, il est possible que les mauvaises herbes les plus hautes (comme le millet, le chardon…) puissent se développer si les rangs ne sont pas assez serrés. Avant la germination, des additifs comme la Pendimethalin, le Linuron ou le Metobromuron peuvent être ajoutés, par ex. 1,5 à 2 kg de Patoran, 2,5 l de Stomp SC, 1,5 kg d’Afalon S (indication sans garantie). Contre le millet, le foin, chiendent, etc., on peut utiliser la plupart des désherbants courants. Un traitement contre les parasites et maladies (virales et moisissures) n’est pas nécessaire puisque nous ne pratiquons pas de culture intensive où de telles agressions seraient possibles, quoi qu’on remarque que le Botrytis et le Fusarium se développent sur certaines variétés.

Des chenilles et des escargots peuvent aussi attaquer le chanvre dans ses premiers stades. On recense aussi des attaques par le charbon du mais. Une lutte intensive doit être menée dans ce cas, avec tous les moyens possibles utilisés pour d’autres cultures.

Chanvre bio (cannabis sativa L.)
Chanvre bio (cannabis sativa L.)

Récolte

Le moment de la récolte se situe entre 2 et 3 semaines après la floraison. Pour un gain de fibres, on utilisera une machine spéciale. Il est conseillé de s’organiser en coopérative pour récolter les fibres. La fibre de chanvre, c’est à dire la filasse, peut aussi après avoir été raccourcie à 50 ou 70 cm être traitée avec un dispositif pour fibres de lin (facilement adaptable). Les producteurs doivent se concerter sur la forme donnée à la récolte (bottes, balles…). Le rendement de la récolte de fibres est donné par rapport à la surface utilisée. La récolte peut atteindre de 2 à plus de 5 t de filasse par ha.

Les graines destinées aux oiseau ou à la production d’huile doivent être récoltées avant maturité (à cause des risques de moisissure). Les graines sont à maturité lorsqu’elles commencent à tomber lorsqu’on secoue la plante. Les graines peuvent être récoltées à la moissonneuse-batteuse. Une adaptation spécifique de la moissonneuse-batteuse est nécessaire pour les variétés hautes. Il est reconnu que les plantes pincées sont moins productives en graines, mais elles rendent la récolte à la moissonneuse-batteuse plus facile. Le battage peut être effectué avec une batteuse sans transformations importantes. Les batteuses axiales sont préférables aux batteuses à tambour pour des plantes non pincées. Pour la production d’huile, la quantité de graines produites par m² est importante. En 1995 et 96, on obtenait entre 800 et 1300 kg de graines par ha, et chaque année apporte des variétés plus performantes et des progrès techniques. Certaines variétés de semences, en France ou en Belgique, produisent jusqu’à plus de 2700 kg de graines par ha.

Stockage et transformation

Après récolte, les graines doivent être triées et séchées jusqu’à moins de 10% d’humidité résiduelle. Une température de séchage inférieure à 50 °C est conseillée. Les semences destinées à l’alimentation – particulièrement pour l’huile pressée à froid – doivent être absolument sans pesticides ni moisissures. Le stockage et l’emballage se font dans des sacs de jute ou en papier. L’huile de chanvre contient environs 2% d’acide gamma-linolénique et de 70 ä 80% d’acides gras essentiels. L’utilisation de l’huile de chanvre dans l’alimentation et les préparations industrielles se développe. L’huile de chanvre est principalement utilisée comme huile pour l’assaisonnement. Les graines de chanvre sont depuis peu également utilisées pour le pain au chanvre, avec une proportion maximum de 15% dans la pâte à pain.

Variétés

Les variétés suivantes sont dans la liste UE des variétés de chanvre autorisées (1995), au taux de THC inférieur à 0,3% : Carmagnola, CS, Delta Llosa, Delta 405, Fedora 19, Fedrina 74, Felina 34, Ferimon, Fibranova, Fibrimon 24, Fibrimon 56, Futura, ainsi que les variétés Kompolti, Bialobreske, USO 11, USO 13, YUSO 14, YUSO. Les variétés Secueni 1, Kompolti Hybrid TC, Uniko B, et Beniko ont des taux de THC inférieur à 0.8% (selon de Meijer, 1995).

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Le chanvre bio : culture écologique et durable

Origines et utilisation du chanvre bio

Le Chanvre est une très ancienne culture française, antérieure au Moyen Age. Chaque ferme possédait sa chènevière, située sur les meilleures terres qui bénéficiaient d’une partie des engrais organiques, pour les besoins personnels des exploitants. Tout était utilisé dans cette plante, cultivée dans toutes les régions : la graine (chènevis)pressée donnait de l’huile pour l’éclairage, la fabrication de glu, de savon et plus tard de peinture (son utilisation alimentaire a toujours été très localisée) ; le tourteau résiduel servait à l’alimentation animale ; la tige, défibrée, produisait de la filasse permettant la fabrication de ficelles et cordages ou, après filage et tissage, la confection de toiles plus ou moins fines ; la marine à voile et les armées furent les plus importantes consommatrices du chanvre (cordes, élingues, voiles, sacs, tentes, vêtements, colmatage des coques, filets de pêche, sellerie, etc…). La chènevotte, cellulose à pouvoir calorifique, située à l’intérieur de la tige, servait à aviver le feu de l’âtre des domiciles ou des ateliers ; elle permit la fabrication d’allumettes soufrées. »
extrait de : « Le Chanvre en France » – Auteur : Henri Alain Ségalen – Editions du Rouergue

Le chanvre bio : culture écologique et durable
Le chanvre bio : culture écologique et durable

Le chanvre est une culture annuelle cultivée en Europe depuis l’arrivée des Celtes. Il se sème entre mars et avril pour une récolte entre septembre et octobre. Il suffit d’un semoir à blé pour le semis, dans une terre profonde (semi 50 – 55 kg/ha). Contrairement à ce que l’on peut entendre la plante a besoin d’un minimum d’eau pour ses phases de croissance (juin) et de floraison (Août). La racine fasciculée plonge jusqu’à 2 m de profondeur pour chercher ses nutriments. Les hauteurs de plantes sont variables en fonction des variétés ; elles peuvent atteindre 3 m… Le chanvre industriel est aussi une culture très règlementée, et l’Europe ne permet la culture d’une trentaine de variétés, toutes homologuées au catalogue européen, avec un taux de THC < 0.2 %. En règle générale, l’agriculteur passe un contrat de culture avec un transformateur agréé, qui lui achètera les produits de récolte.
Avec un cycle court de 100 jours, cette culture reste très intéressante pour les agriculteurs car paille et graines (chènevis) sont valorisables.
La plus grande contrainte vient de la récolte… Le fauchage ou le moissonnage sont mécanisés, mais si les fibres très solides du chanvre se prennent dans les roulements des machines, la casse peut être sérieuse… Aujourd’hui les machines sont plus adaptées, mais surtout dans les grandes zones de productions. Une fois fauchée la paille est séchée sur champs avant d’être conditionnée en balles ou en bottes.
La plante sèche contient deux parties :
L’ÉCORCE qui contient la fibre et qui nous sert à fabriquer la laine de chanvre. Cette partie représente 30 à 35% du volume de la paille.
L’INTÉRIEUR DE LA TIGE est le bois de la plante que l’on appelle la chènevotte. Cette partie représente 65 à 70% du volume de la paille.

Les intérêts de la culture

– une culture à cycle court
– pas de traitement en cours de culture
– supprime seul les adventices
– des produits de récolte valorisables (fibres, chènevotte, graines)
– une excellente tête d’assolement
– amélioration des sols en rotation de culture
– moyenne de rendement à l’hectare de : 7 à 8T en paille – 500kg à 1.5T de graines
– une multitudes d’applications pour l’avenir

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